Le tribunal correctionnel de Brive a relaxé jeudi, au bénéfice du doute, Franck Besse, Clément Duviallard et Daniel Delagnes, trois arboriculteurs accusés d'avoir enfreint l'arrêté du 12 septembre 2006 relatif à l'épandage de produits phytosanitaires.
La réglementation impose en effet de n'utiliser des produits en pulvérisation ou poudrage que si le vent a un degré d'intensité inférieur ou égal à 3 sur l'échelle de Beaufort (19 km/h).
Au cours de l'audience le 13 janvier dernier, une amende de 1.000 euros, dont 500 avec sursis avait été requise à l'encontre de chacun des trois prévenus. Mais les trois producteurs de pommes avaient contesté l'infraction car selon leurs constatations avec « le mouvement des branches et des herbes », ils pensaient que le vent était sous le 19 km/h réglementaires.
C'est donc pour eux un soulagement. « On essaye de travailler de la manière le plus propre possible, a réagi Clément Duviallard. De plus, il se trouve que le jour où l'on m'a accusé de traiter mes vergers, j'utilisais une solution bio à base d'huile blanche. »
Il ajoute que traiter son verger avec du vent est une aberration qu'il se garderait bien de faire puisque l'on perd en efficacité. « Les produits coûtant chers, mieux vaut ne pas les gaspiller et avoir des pratiques raisonnées comme ce que nous faisons ! », conclut l'arboriculteur corrézien.
En revanche, Thérésa Sainte-Marie, l'une des plaignantes, explique qu'elle n'avait aucun espoir de gagner, « l'omerta » étant trop forte. Mais elle estime qu'il a eu une prise de conscience car elle a « eu le courage de porter plainte » en mars 2010 contre ces exploitants, dont les parcelles jouxtent son domicile à Vigeois.