La Commission européenne et l'Agence européenne pour l’environnement (AEE) ont présenté mardi, à l'occasion de la session d'ouverture de la conférence de la Semaine verte à Bruxelles (voir l'encadré), deux nouveaux instruments « visant à lutter plus efficacement contre la perte de biodiversité » au sein de l'Union européenne.
Le système d'information européen sur la biodiversité, baptisé Bise, consiste en un portail web destiné à centraliser toutes les informations sur la biodiversité européenne. Le portail d'information Bise a été « conçu pour faciliter l'accès aux informations existantes sur la nature et la biodiversité », d'une manière « beaucoup plus complète que par le passé », assure le communiqué.
Bise, plate-forme en ligne pour rapprocher entreprises et biodiversité
Cet outil devrait permettre aux entreprises d'intégrer la biodiversité dans leurs activités de base et les sensibiliser à « l'avantage concurrentiel considérable qu’offre la préservation de la biodiversité », assure Bruxelles. L'agriculture et l'industrie alimentaire font partie des « six grands secteurs économiques prioritaires » retenus, avec la sylviculture, les industries extractives, le secteur financier et le tourisme.
Le site contient, outre des informations sur la politique et la réglementation de l'UE dans le domaine de la conservation de la nature, une multitude de données sur l'état de l'environnement et des écosystèmes de l'UE, sur les menaces auxquelles ils sont exposés, sur la recherche en matière de biodiversité menée à l'échelle de l'UE ainsi que des renseignements sur l'état de la biodiversité par État membre en vue d'encourager une coopération accrue, explique-t-on.
Un niveau de référence pour mesurer les progrès accomplis
Le deuxième instrument mis en place par la Commission et l'AEE est un « niveau de référence en matière de biodiversité » destiné aux responsables politiques, indique la Commission. Ce niveau de référence, qui fournit « un tableau complet de la situation actuelle en matière de biodiversité », permettra d'évaluer les progrès accomplis en matière de lutte contre la perte de biodiversité par les Etats membres, et de « définir et mesurer avec précision » les évolutions après 2010 grâce à son actualisation annuelle, souligne le communiqué.
Selon la Commission et l'AEE, on explique « l'incapacité de l'Europe à enrayer la perte de biodiversité pour 2010 par les lacunes existantes dans les connaissances sur l'état de la biodiversité dans l'UE ». Les deux partenaires estiment que ce niveau de référence donnera « aux responsables politiques un point de comparaison permettant de mesurer l'état de la biodiversité à l'intérieur de l'UE », en établissant des « connexions entre le nombre d'espèces, l'état de leurs habitats et les services écosystémiques sur la base de faits et de chiffres » vérifiés scientifiquement par les États membres.
Cet instrument sera « pleinement opérationnel avant la fin de l'année dans la perspective des objectifs fixés par la future politique de l'UE sur la biodiversité », prévient le communiqué.
Pour se connecter à la plate-forme européenne collective Bise : http://biodiversity.europa.eu/ (EN)
Niveau de référence en matière de biodiversité : www.eea.europa.eu/themes/biodiversity (EN)
La biodiversité, vedette européenne de la « Semaine verte de 2010 » à Bruxelles Une année internationale entièrement consacrée à sa cause ne suffisait pas. Mardi, la biodiversité s'est vue intronisée pour toute la semaine au rang de vedette, lors de l'ouverture à Bruxelles de la Semaine verte de 2010, « la plus grande conférence annuelle européenne sur l'environnement ». Elle portera sur « l'état actuel de la biodiversité et de la nature et permettra de définir, au cours de quelque trente sessions, des solutions envisageables face à la perte de biodiversité, qui atteint aujourd'hui des proportions alarmantes », affirme la Commission européenne dans un deuxième communiqué. La Commission table sur la participation de plus de 3.000 personnes, issues des institutions de l'UE, du secteur du commerce et de l'industrie, des organisations non gouvernementales, du secteur public, de la communauté scientifique et des universités. Selon elle, la Semaine verte de 2010 est « une occasion unique, pour les principaux faiseurs d'opinion, le public et les médias, de s'informer et d'échanger expériences et bonnes pratiques ». L'état actuel de la biodiversité et de la nature, les politiques de l'UE pour l'après-2010 dans le domaine de la biodiversité et de la nature, le fonctionnement de Natura 2000 et les pressions croissantes exercées sur les écosystèmes, seront autant de thèmes abordés durant cette semaine. « L'accent sera mis sur les avantages que procurent la biodiversité et la nature et sur les solutions envisageables pour mettre un terme à la perte de biodiversité, qui atteint des proportions alarmantes », détaille la Commission.
Programme complet de la Semaine verte de 2010 : www.greenweek2010.eu |