146 stations d’épuration urbaine, parmi les mille plus importantes de France, ne sont toujours pas aux normes. Elles traitent à elles seules les rejets de 36 millions d’équivalent habitants, soit la moitié de la population française! Ces chiffres ont été communiqués le 14 septembre par le ministère de l’Ecologie, à l’occasion de l’inauguration par Jean Louis Borloo d’une station «modèle» à Biganos (Gironde).
Il a, à cette occasion, présenté un plan d’action «pour gagner la bataille de l’eau». Selon un rapport sénatorial, la France est sous la menace d’une amende communautaire de 300 à 400 millions d’euros pour application insuffisante des directives environnementales sur cette question.
D’ici à la fin de l’année, 48 stations supplémentaires devraient basculer du côté de la conformité et une trentaine auront démarré au début de 2008.
Mais «cela laisse encore 68 stations qui n’ont pas dépassé le stade des études, soit 16 millions d’habitants concernés», souligne le ministère. Jean-Louis Borloo veut qu’un suivi hebdomadaire soit mis en place par les six agences de l’eau.
Le plan d’action évoque des moyens coercitifs, avec notamment des mises en demeure pour une série de 98 stations d’épuration (planning d’investissement et présentation d’études de faisabilité dans un délai d’un an) et consignation des fonds nécessaires sur le budget des collectivités qui ne s’exécuteraient pas.