Reçus à l'Elysée mercredi 2 septembre, les représentants de la Coordination rurale (CR) ont répété leur volonté d'une réforme de la Pac en profondeur sans attendre 2020.
« La crise de l'agriculture reflète un problème structurel, qui ne peut se régler qu'au niveau européen. Nous devons réguler la production et les marchés agricoles au niveau européen, produit par produit », a insisté François Lucas, vice-président de la CR. Etaient présents Bernard Lannes, le président, François Lucas, vice-président, Véronique Le Floc'h, présidente de l'Organisation des producteurs de lait (OPL) de la CR, et Michel Manoury, président de la section de la viande et membre du comité directeur de la CR.
Année blanche
Pendant l'entretien, la CR a demandé une « vraie année blanche » (report des échéances des prêts en fin de tableau, NDLR) pour redonner une bouffée d'oxygène aux éleveurs étouffés par le surendettement. « Nous sommes sur le point de perdre 30% des exploitations, principalement dans le Grand Ouest », a alerté Bernard Lannes, président du syndicat. La requête leur semble avoir été entendue par le président Hollande, au même titre que des assouplissements sur la pression environnementale et le « retour au bon sens sur le stockage du fumier ou les nitrates ».
Manifestation à Bruxelles pour la régulation
La CR ne participera pas à la manifestation du 3 septembre à Paris, qui représente, selon elle, « davantage les filières que les agriculteurs ». « Cette grande déferlante de tracteurs ne représente que 0,02 % de la population agricole, et les Parisiens risquent de ne pas comprendre », a pointé Bernard Lannes. Et de s'étonner que le gouvernement choisisse justement ce jour-là pour annoncer les rallonges au plan de soutien à l'élevage.
Avec son slogan pour « des prix rémunérateurs », la Coordination Rurale rejoindra Bruxelles le 7 septembre, avec quelque 500 personnes en bus ainsi que des frontaliers, aux côtés de l'EMB (European Milk Board) le matin.
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jeudi 03 septembre 2015 - 09h18
Socialisme et réforme de la PAC: bilan: en moins de trois ans ils ont mis tous les agriculteurs (et pas que les éleveurs) en faillite ou pré faillite. Combien auront disparu en 2017. ? S'ils mettent aussi tout le pays et tous les français dans le même état, ça finira très mal.