«Depuis trois ans, le prix des engrais a connu une augmentation de 40% due à la hausse du prix du gaz naturel», a rappelé Gilles Poidevin, délégué général de l'Unifa (Union des industries de la fertilisation) lors de son assemblée générale le 25 septembre à Paris.
Ce prix élevé a contribué à limiter les achats d'engrais à l'hectare par les agriculteurs. Le volume des engrais azotés livré cette campagne (2006-2007) a progressé de 1% alors que le volume des engrais à base de potasse a diminué de 1%. Le volume des engrais phosphatés a connu la plus forte baisse (-7,5%).
Pour la campagne qui démarre, l'augmentation des surfaces en blé, la montée des biocarburants et la baisse du taux de jachère devraient entraîner une légère progression du marché des engrais.
En France, l'apport moyen d'éléments nutritifs d'origine minérale s'établit à 87 kg d'azote par hectare, 21 kg de phosphate et 28 kg de potasse.
Par ailleurs, l'efficacité des engrais a progressé de 40% en quinze ans, selon l'Unifa. «D'ici à cinq ans, pour répondre au défi du président de la République sur le plan de réduction des engrais, l'efficacité des engrais connaîtra encore une hausse de 10%», a expliqué Gilles Poidevin.