« Nous demandons aux Etats membres de ne pas aller au-delà d'une réduction de 75 % d'émission de CO2 qui est déjà exemplaire par rapport à l'objectif de Kyoto de 20 % », a plaidé mardi l'Union des industries de la fertilisation (Unifa).
Selon les industriels, les objectifs de réduction de 90 % d'ici à 2013 des gaz à effet de serre voulu par Bruxelles mettent en péril leurs entreprises, conduisant à une délocalisation des productions d'engrais vers d'autres pays.
« Les industriels ont déjà réduit leurs émissions de gaz à effet de serre de 60 % par rapport à 1990, et les investissements en cours permettront d'arriver en 2013 à 75 % de réduction », met en avant l'Unifa.
Pour arriver aux objectifs de réduction de 90 % voulu par Bruxelles, « les producteurs de fertilisants français devraient acheter des quotas dont la valeur représente plus de 20 % de la valeur ajoutée, une charge financière démesurée qui accélèrerait les fuites de carbone par l'arrêt des installations européennes » et la délocalisation de la production dans d'autres pays, alerte l'Unifa.
« Ce sont plus de 15.000 emplois directs en France et plus de 70.000 en Europe qui sont menacés. Maintenir une industrie des fertilisants performante en Europe est le meilleur moyen de garantir le respect de l'environnement, l'emploi et notre indépendance alimentaire à long terme », martèle l'Unifa.