Les ventes mondiales de potasse ont baissé de 50% en 2008-2009 en raison principalement de leur coût jugé trop élevé par les agriculteurs. Le Dr Ernst Andres, un des responsables du groupe K+S, a néanmoins estimé que les prix «ne sont pas trop élevés et qu'il faut rétablir une relation de confiance avec les agriculteurs», jeudi, dans le cadre des onzièmes rencontres internationales de l'Afcome (Association française de commercialisation et de mélange d'engrais), à Saint-Malo.
Alors que les prix de l'azote et du phosphore ont été nettement revus à la baisse depuis la flambée des prix en 2008, les prix de la potasse sont quant à eux restés sur des niveaux élevés. Jugés trop chers et pas forcément indispensables par les producteurs, partout dans le monde, les ventes ont baissé de façon vertigineuse.
«Les prix de la potasse n'ont pas pu baisser autant que l'azote car la structure des coûts de production est différente, avec des charges fixes plus importantes. Les prix de la potasse doivent rester sur des niveaux raisonnables pour permettre la construction de nouvelles usines, soutient Ernst Andres. Chacune représente un investissement de 2 milliards de dollars. Depuis vingt ans, aucune nouvelle usine n'a été construite parce que les prix de vente ne le permettaient pas. Nous aurons pourtant besoin de nouvelles unités avec l'accroissement de la population mondiale et de la demande alimentaire.»
Il n'en reste pas moins que les agriculteurs pensent que le marché peut encore baisser alors que les ventes tournent au ralenti. Ernst Andres croit toutefois à une reprise de la demande en 2010.
K+S, un des leaders mondiaux de la fertilisation, représente 11% des ventes de potasse dans le monde.