L'assemblée générale de l'association Eleveurs et Montagnes, qui se déroulait le 22 avril 2014 à Sisteron, dans les Alpes-de-Haute-Provence, a mobilisé beaucoup moins de monde que l'année dernière.
« Une dizaine d'élus seulement étaient présents, regrette Yves Derbez, président de l'association. Nous avions pourtant envoyé plus de 900 invitations. » La déception est grande pour le militant qui espérait pouvoir sensibiliser les maires et autres conseillers généraux aux problèmes que rencontrent les éleveurs face à la prédation.
Yves Derbez a aussi rappelé l'importance des agriculteurs dans la gestion des territoires. « Les paysages commencent à se refermer », indique-t-il. Les éleveurs abandonnent certains secteurs face à la prédation. « Nous entrons dans un processus qui impactera aussi le tourisme », insiste-t-il.
Le responsable a regretté aussi l'absence de Christophe Castaner, député de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence). Nommé par Delphine Batho en 2012, il conduisait les débats au sein du groupe national loup. Aucun représentant des deux ministères, Ecologie et Agriculture, n'était présent d'ailleurs.
Les éleveurs eux-mêmes se lassent dans ce combat contre la prédation qui dure depuis vingt ans pour certains. Ils ont un petit espoir toutefois depuis la nomination de Jean-Louis Bianco auprès de Ségolène Royal au ministère de l'Ecologie. Celui-ci est un ancien élu des Alpes-de-Haute-Provence, un des départements les plus concernés par la prédation.