D’habitude, il y a une cinquantaine de personnes aux assemblées générales de la Sicamon, la Sica des marchés organisés de Normandie. Mais la salle des fêtes de Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados) était presque trop petite pour accueillir le 4 décembre dernier près de trois cents éleveurs venus assister à l’assemblée générale extraordinaire. Celle-ci devait statuer sur la poursuite ou l’arrêt des trois marchés au cadran de Lieurey (Eure), Soligny-la-Trappe (Orne) et Saint-Pierre-sur Dives.
Devant un nombre insuffisant d’animaux et une situation financière dégradée, le président Jean-Michel Bréard et son conseil d’administration avaient décidé de cesser toute activité à la fin de novembre, afin d’éviter le dépôt de bilan.
Mais les éleveurs ont vite réagi en augmentant leurs apports et en demandant la poursuite de ces marchés. Ils voulaient confirmer cette volonté par leur vote.
Malgré cette mobilisation, seulement 17% des parts sociales étaient représentées, alors que 25% sont indispensables pour délibérer. En l’absence de vote, les marchés au cadran doivent donc poursuivre leur activité. C’est finalement ce que souhaitaient les éleveurs.
Une nouvelle fois, Jean-Michel Bréard les a exhortés à augmenter leurs apports: «Il nous faut au moins quatre-vingts bovins par marché, contre soixante deux aujourd’hui.»
Pour renflouer ses caisses, la Sicamon va également faire appel aux collectivités locales et un bilan sera fait lors de l’assemblée générale de juin prochain. Les parts sociales des éleveurs, réduites à 37% des apports, doivent impérativement remonter à 50% dans les deux ans. Sinon, le dépôt de bilan est inévitable.
387.000 euros de pertes Les pertes cumulées de la Sicamon, 387.000 euros, ont été jusqu’alors «épongées» par le capital social qui est passé de 621.000 à 234.000 euros. Depuis le 1er janvier 2008, la Sicamon perd en moyenne 3.000 euros par mois. |
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