Les régions Auvergne et Rhône-Alpes ont détaillé, dans un communiqué du 6 octobre, comment elles entendent soutenir leur agriculture au travers du plan de compétitivité des entreprises du second pilier de la Pac. René Souchon, le président de la région Auvergne, et Jean-Jack Queyranne, celui de Rhône-Alpes, ont prévu un déjeuner de travail avec des responsables agricoles du Massif Central le 8 octobre 2015 au Sommet de l'élevage.
Les deux régions précisent qu'elles ont prévu de financer les Plans de compétitivité sur la période 2015-2020 à hauteur de 176 millions d'euros : 80 millions pour l'Auvergne et 96 millions pour Rhône-Alpes. « Il s'agit de soutenir les investissements en bâtiments et les équipements permettant d'améliorer les conditions de travail des éleveurs, de développer la valeur ajoutée (engraissement), de faire face aux exigences environnementales », précise le communiqué.
Il est aussi question de développer l'engraissement et la contractualisation. « Le « Contrat Régional d'Objectifs de Filière », qui consacre en Rhône-Alpes 200 000 € à ce sujet depuis 2013, sera étendu à l'Auvergne dès cette fin 2015. Ce sont également 200 000 € qui ont été votés par la région Auvergne [...] pour soutenir le dispositif. L'objectif est de rendre les éleveurs moins dépendants des exportations de broutards, avec 25 000 nouveaux animaux engraissés d'ici deux ans en Auvergne et 15 300 en Rhône-Alpes. »
Les deux élus veulent aussi « favoriser encore davantage la commande locale en viandes et produits laitiers dans les restaurants des lycées. En Auvergne et Rhône-Alpes, ce sont déjà près de 40 % des commandes qui sont réalisées localement dans les lycées publics. L'objectif est d'atteindre 75 % en 2020 à l'échelle de la future grande région. » Les deux régions veulent aussi faire « reconnaitre le rôle de l'élevage à l'herbe et des prairies permanentes dans la lutte contre le changement climatique, en engageant des réflexions sur un nouveau mode de rémunération des éleveurs pour service rendu. »