Lors d'un point de presse au Space, le jeudi 12 septembre 2013 à Rennes, Xavier Beulin a pointé les verrous à faire sauter pour permettre aux filières animales de répondre aux bonnes perspectives commerciales qui s'offrent à elles.
Le président de la FNSEA l'a souligné d'entrée de jeu : « Nous souffrons en France d'un manque de visibilité qui n'encourage pas les entreprises (ndlr : du secteur de l'élevage) à investir. »
« A la sortie de l'exploitation, nous sommes parmi les plus compétitifs en Europe, mais dans le même temps nous sommes en queue de peloton en ce qui concerne les produits finis, avec des outils de transformation pas toujours dimensionnés au maillage de l'amont », a-t-il précisé.
Malgré quelques avancées récentes, Xavier Beulin a regretté la réglementation franco-française encore trop contraignante et les difficultés récurrentes à rentrer « dans des schémas contractuels durables ».
« La FNSEA a la volonté de globaliser les sujets qui conditionnent la compétitivité de l'agriculture française et la future Pac n'est pas le seul point d'ajustement de cette compétitivité », a-t-il précisé.
Ce qui se traduit par une attente d'un signal politique fort de la part du gouvernement, le Premier ministre étant attendu dans l'après-midi au Space.
Répondant à une question sur de récents investissements chinois dans l'agro-alimentaire français le président de la FNSEA (par ailleurs président de Sofiprotéol) a ajouté qu'« il nous faut consolider un certain nombre d'entreprises, en favorisant des stratégies d'alliance ou de restructuration, en particulier dans les secteurs de l'alimentation animale et de l'abattage ». Car « c'est un secteur stratégique qui doit être considéré comme tel malgré sa forte atomisation».