C'est sous quelques gouttes de pluie, le vent et un ciel gris que la manifestation organisée ce dimanche 23 juin 2013 à Paris par la FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) pour soutenir l'agriculture a quitté le quartier Montparnasse pour rejoindre l'esplanade des Invalides. Tracteurs, vaches, chevaux et brebis étaient de la partie aux côtés des agriculteurs venus de toutes les régions de France, entre 10.000 et 11.000 selon les estimations que faisaient certains sur place à la vue du nombre de cars.
A deux pas de la gare Montparnasse, les présidents des associations spécialisées de la FNSEA ont pris la parole avant le départ du cortège. Ceux qui représentent les éleveurs ont insisté sur les difficultés que rencontrent ces derniers à répercuter l'augmentation de leurs coûts de production. Tous ont milité pour un allègement des contraintes administratives et réglementaires. Certains ont insisté sur la nécessité d'un soutien fort de la Pac en faveur de l'élevage.
A l'arrivée du cortège aux Invalides, François Thabuis, le président de JA, et Xavier Beulin, celui de la FNSEA, ont pris la parole. « Je souhaite m'adresser à tous les manifestants, a lancé François Thabuis, avec une mention spéciale aux jeunes, qui se sont levés à 2 heures du matin pour défendre la cause collective, pour ériger l'élevage en cause nationale. Nous réclamons la construction d'un juste prix de notre travail. [...] Nous sommes agriculteurs par passion mais ce n'est pas une raison pour accepter de ne pas en vivre. »
Les relations avec la grande distribution, avec l'industrie agroalimentaire, l'environnement, la mention de l'origine de la viande... Les discours ont balayé large. Dans celui du président de la FNSEA, mot après mot, la défense de l'élevage a cédé la place à celle de l'agriculture. Après avoir parlé des doutes des éleveurs, le leader de la FNSEA a réaffirmé que « la France n'a pas vocation à être céréalisée. Cultures végétales et élevage, animal et végétal, c'est comme les doigts d'une main, d'une même main. Cette main c'est l'agriculture française, chance et atout pour notre pays. Nous refusons toute amputation. »
Plaidant pour une Pac forte avec « des capacités de couplage significative », Xavier Beulin a refusé d'opposer éleveurs et céréaliers, évitant le sujet qui fâche, celui de la réorientation des aides dans le cadre des négociations de la Pac. « Certains voudraient mettre un coin entre nous, a-t-il dénoncé. Accusant les uns de détruire le revenu des autres. Quelle méconnaissance, mais surtout quel mépris. »
Tous ces messages, Xavier Beulin a promis de les porter aux président de la République lors d'une rencontre prévue en juillet. Il n'oublie pas pour autant Stéphane Le Foll et les négociations qui viennent de s'ouvrir entre l'Europe et les États-Unis. « Alors monsieur le ministre, produire autrement, ce n'est pas isoler notre pays. Ou alors monsieur le ministre, j'aimerais vous entendre pas seulement sur l'exception culturelle, j'aimerais entendre ce que vous avez à dire sur les importations de bœufs aux hormones, de poulet au chlore, de maïs OGM. Où est l'équité dans tout cela ? Où est la défense du modèle agricole français et européen ? Nous vous posons la question monsieur le ministre », a-t-il lancé avant de laisser les manifestants partir à la rencontre des Parisiens.
FAIRE DU BRUIT...
lundi 24 juin 2013 - 20h27
NE SERT A RIEN..NOTRE AGRICULTURE SE DEPLACE A PARIS CHAQUE ANNÉE...LES PARISIENS CONNAISSENT BIEN LES PAYSANS ET RÉCIPROQUEMENT..CELA NE CHANGE PAS GRAND CHOSE A LA POLITIQUE AGRICOLE EN PLACE DEPUIS DES DÉCENNIES. TANT QUE NOS PAYSANS DÉPENDRONT DE BEAUCOUP TROP DE GENS POUR SE PRENDRE EN CHARGE ET FIXER LEURS PRIX , ALORS ILS RESTERONT LES PIGEONS OU LES DINDONS DE LA FARCE...DANS 8 JOURS, TOUT SERA OUBLIÉ ET C EST UN PEU RÊVER QU IMAGINER QU EN ALLANT PROMENER NOS COMPLAINTES A PARIS CHANGE QUELQUE CHOSE A LA SURVIE AGRICOLE. JE NE VOIS PAS NOS CONSOMMATEURS ALLER MANIFESTER AUPRES DE LA GRANDE DISTRIBUTION POUR HAUSSER LES PRIX...CE SERAIT DU JAMAIS VU. COMMENT POUVONS NOUS ETRE AUSSI NAIF...