Le non-lieu général prononcé dans l'affaire de la « vache folle » (ESB) apparaît « comme profondément injuste », estime la Confédération paysanne dans un communiqué du 30 juillet 2014.
« Les juges d'instruction du tribunal de grande instance de Paris viennent de rendre des ordonnances de non-lieu en faveur des trois personnes qui étaient suspectées d'avoir importé et incorporé des farines animales anglaises. Sans surprise, les deux juges d'instruction ont donc suivi les réquisitions du parquet et abandonné toutes les poursuites au terme d'une instruction à rallonge. Près de 20 ans auront été nécessaires pour s'apercevoir que les charges étaient insuffisamment caractérisées. »
« La Confédération paysanne rappelle que la gestion de cette crise avait provoqué une longue et durable baisse des prix de la viande bovine et aussi de nombreux abattages de troupeaux particulièrement traumatisants pour les éleveurs qui ont dû les subir. »
« Pour les paysans qui ont donc payé un lourd tribut financier et humain (arrêt d'activité, réorientation des systèmes d'exploitation...) à cette crise, cette lente décision de la justice apparaît comme profondément injuste. En plus d'être lésés, les producteurs de ruminants se sentent profondément trahis ! », conclut la Confédération paysanne.
et pourtant
jeudi 31 juillet 2014 - 14h32
Les décisions d'abattre le troupeau entier après suspicion de BSE était avant tout politique. D'un point de vue sanitaire, seul abattre la cohorte d'animaux pouvait être justifié, étant donné l'absence de transmission de cette pathologie d'animaux vivants entre eux. Mais déjà, l'ombre du principe de précaution planait et des troupeaux entiers ont été sacrifiés stupidement, entrainant un véritable traumatisme pour les éleveurs, sans oublier l'impact sur les cours de la viande. On peut applaudir ces politiques qui ont organisé cette gabegie en toute connaissance de cause.