En 2050, il y aura assez d'eau pour couvrir les besoins de la planète à condition d'éviter la surconsommation, le gaspillage et d'anticiper les effets du changement climatique, indique un rapport de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) publié le 14 avril 2015 à l'occasion du septième Forum de l'eau à Daegu, Corée du Sud.
Pour répondre à ces trois facteurs qui pourraient nuire à la disponibilité en eau, la FAO prône l'investissement public/privé dans de nouvelles infrastructures qui permettront une gestion durable. Pour Maria Helena Semedo, directrice générale adjointe de la FAO, « c'est le moment opportun pour revoir nos politiques publiques, nos cadres d'investissement ainsi que nos structures et institutions de gouvernance. Nous entrons dans l'ère de développement de l'après 2015 et nous devrions la marquer par des engagements solides ».
Une concurrence toujours plus grande des secteurs urbains et industriels
L'organisme de l'ONU indique qu'il faudra produire 60 % de nourriture en plus en 2050 pour alimenter les 9 milliards d'humains qui peupleront alors la planète. Il rappelle également que « l'agriculture restera le premier secteur consommateur d'eau dans le monde, absorbant dans de nombreux pays environ les deux tiers ou plus des disponibilités » tout en faisant face à la concurrence des besoins urbains et industriels en constante augmentation.
Pour faire face à cette situation, la FAO appelle à « recourir à des technologies et à des pratiques de gestion judicieuses pour accroître leur production sur des disponibilités limitées en terre et en eau », mais aussi à plus de clarté et de transparence sur les « mécanismes d'attribution et de tarification » de la ressource.
Concernant le changement climatique l'organisation onusienne milite pour une sauvegarde toute particulière des zones de montagnes et des forêts « d'où provient une grande partie des approvisionnements en eau douce du monde ».