Renoncer totalement aux énergies fossiles d'ici à 2050 au profit des énergies renouvelables créerait des millions d'emplois et serait compétitif en termes de coûts, affirme Greenpeace dans un volumineux rapport publié le 21 septembre.
« L'investissement nécessaire » pour parvenir à 100 % d'énergies renouvelables « est plus que couvert par les économies futures », écrit l'ONG dans ce document réalisé avec le Centre aérospatial allemand et intitulé « Energy (R)Evolution 2015 – 100 % renewable energy for all » (100 % d'énergies renouvelables pour tous).
Le scénario « Energy (R)Evolution » prévoit l'abandon le plus rapidement possible du charbon, du pétrole, du gaz et du nucléaire pour parvenir à 100 % d'énergies renouvelables en 2050. Cette transition nécessite des investissements de 1.600 milliards de dollars par an d'ici là, estime le rapport.
« Les industries solaire et éolienne sont arrivées à maturité et sont compétitives avec le charbon en termes de coût. Il est très probable qu'elles dépasseront l'industrie du charbon en termes d'emplois et de fourniture d'énergie dans la décennie à venir », estime le principal auteur du rapport, Sven Teske, de Greenpeace, dans un communiqué.
Partout rentables en 2030
Environ 80 % de l'énergie produite dans le monde provient de combustibles fossiles, rappelle le rapport. A court terme, les technologies nécessaires pour les énergies renouvelables « augmentent légèrement le coût de la production d'électricité », relève le texte. Mais « dans quelques pays, comme la Chine et l'Inde, le scénario Energy (R)Evolution est économique dès le départ et meilleur marché que les sources d'énergie conventionnelles d'ici à 2020 », affirme-t-il. Et avec l'augmentation du prix des énergies conventionnelles (charbon, gaz, pétrole...), le coût des renouvelables « sera économiquement favorable dans toutes les régions du monde d'ici à 2030 », affirme le rapport.
Selon ses auteurs, le passage à 100 % d'énergies renouvelables aboutira à la création de millions d'emplois. D'ici à 2030, le secteur de l'énergie solaire, par exemple, « pourrait employer autant de personnes que l'industrie du charbon aujourd'hui, plus de 9,5 millions ». Selon le rapport, toujours d'ici à 2030, le nombre d'« emplois dans le secteur éolien sera multiplié par dix, passant de 700.000 actuellement à plus de 7,8 millions – deux fois plus que dans les industries du pétrole et du gaz combinées ».
L'accord espéré à la conférence de Paris sur le climat à la fin de l'année « doit donner une vision à long terme pour éliminer le charbon, le pétrole, le gaz et l'énergie nucléaire d'ici au milieu du siècle, pour atteindre l'objectif de 100 % de renouvelables, avec une énergie accessible à tous », souligne le directeur exécutif international de Greenpeace, Kumi Naidoo, dans le communiqué.
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mardi 22 septembre 2015 - 09h12
Débile: à quand le tracteur à pédales!