Des cochons noirs dans les jardins de la préfecture. C'est le spectacle qu'ont offert une trentaine d'agriculteurs des JA et de la FDSEA 41 au préfet du Loir-et-Cher, le 22 mars 2013, à Blois.
Ils entendent ainsi dénoncer les nombreux dégâts, causés par la surpopulation de sangliers et de cervidés. En 2012, 30.000 quintaux de céréales et de maïs ont été détruits, soit l'équivalent de 74 baguettes par habitant du Loir-et-Cher.
« Samedi soir, une dizaine de cervidés ont forcé les clôtures pour s'attaquer à un tas d'ensilage. Ils ont mangé l'équivalent de cinq à six mois d'alimentation pour mes vaches laitières. Et ce n'est pas une denrée indemnisable ! », s'insurge Jean-Michel Lelièvre, agriculteur à Yvoy-le-Marron, en pleine Sologne.
Alors que la période de chasse se termine le 30 mars, les agriculteurs ont redoublé d'imagination pour se faire entendre. Ils ont suspendu au bout d'un télescopique une cage avec trois sangliers, qui a franchi les grilles de la préfecture. Les cochons sont allés gambader sur les plates-bandes, au son d'un cor de chasse.
« Depuis 2009, le plan de maîtrise du sanglier n'a eu aucun effet sur leur nombre, ils sont en constante augmentation. Il y a un travail de la part de la fédération des chasseurs, mais ce n'est pas suffisant », indique Florent Leprêtre, président de la FDSEA 41.
Le syndicat demande que le maximum de 30 sangliers soit supprimé du tableau des prélèvements et que des mesures nationales soient mises en place. Une délégation a été reçue par le préfet.
La Sologne n'est pas le seul territoire à être touché. Tout le département est impacté, faisant craindre aux agriculteurs des risques sanitaires aux élevages.
C'est de l'élevage !!!!
samedi 23 mars 2013 - 10h50
Comme chez nous dans la marne, les populations de sangliers et de cervidés croissent à vue d'oeil. Comment peut-on encore appeler cela de la chasse puisqu'une grande majorité de ce gibier est joyeusement agrainée avec de grandes quantités de mais, orge, pois et autres betteraves fourragères. Nourri bien sûr, nourrissage ciblé et maitrisé donc de l'élevage avec des normes sanitaires inexistantes. Depuis peu l'appirition de tuberculose, gale et aujeskie n'alarme pas beaucoup notre administration. Celle-ci attend certainement qu'un fait majeur touche nos élevages avant de réagir, il lui est beaucoup plus facile de venir contrôler un éleveur sur sa ferme que de mettre au pied du mur toutes ces sociétés de chasse financièrement intouchables. Dans la marne, la campagne précédente , c'est + de 1.400 ha détruits par ce gibier en surpopulation, oui c'est + de 1.400 ha improductifs, + de 1.400 ha qui ne nourrissent pas la population, soit l'équivalent de 10 exploitations réduites à néant. Et ne parlons pas des indemnisations des dégats pour lesquels les fédé chasse se chargent bien de trouver toutes les failles possibles pour de quelconques abbattements, encore une fois c'est l'agriculteur qui paie. Je pense sincèrement que l'on ne se trouve qu'au début du problème et que les "emmerdes" ne sont pas finies.