Selon les chiffres publiés par le cabinet Altares en janvier 2013, le nombre de dépôts de bilan en agriculture tourne chaque année autour de 1.200, avec une pointe à 1.400 en 2004.
Depuis 2009, le cabinet Altares publie des statistiques de défaillance et sauvegarde d’entreprises par activité. Il obtient ces chiffres en enquêtant auprès des tribunaux de commerce et des tribunaux de grande instance. Ses tableaux se basent sur la date d’ouverture de la procédure devant le tribunal.
Selon les chiffres publiés par le cabinet Altares en janvier 2013, le nombre de dépôts de bilan en agriculture tourne chaque année autour de 1.200. Pour 2012, le chiffre s'établit à 1.180 : le secteur de l'élevage a enregistré 405 dépôts de bilan, le secteur des cultures 531 et le secteur de la chasse, de la pêche et de la forêt 244. En élevage, il y a eu 82 procédures en bovins à viande, 75 en lait, 48 en volaille et 40 en ovins et caprins. Des chiffres en légère régression face à 2011. En revanche, avec 48 procédures, la volaille enregistre une dizaine de dossiers supplémentaires. En culture, ce sont la vigne (119 dossiers), le riz (117 dossiers) et les légumes (72) qui sont les plus représentés (voir le tableau détaillé ci-dessous).
Selon l’analyste d’Altares, Thierry Millon, « les tribunaux accordent l’ouverture d’un redressement judiciaire dans plus de la moitié des procédures agricoles, taux bien supérieur à celui constaté sur l’ensemble des défaillances d’entreprises (31 %) ». Selon lui, les entreprises agricoles disposent d’actifs généralement plus « négociables » (terres, matériels...). « Les autres entreprises arrivent devant le tribunal avec peu d’actifs, voire aucun. Cela peut conforter le tribunal dans sa décision d’autoriser la poursuite d’activité dans le cadre d’un redressement plutôt que de prononcer la liquidation judiciaire immédiate. »
Face au débat actuel – faut-il déposer le bilan devant le tribunal de grande instance ou devant le tribunal de commerce ? –, Thierry Millon poursuit : « Les activités agricoles sont posées sur des fondements généralement familiaux et, à ce titre, peuvent laisser supposer qu’elles "méritent" une attention plus humaine que commerciale des tribunaux. Pourtant, d’une part, les tribunaux de commerce sont attentifs à cette dimension humaine présente dans de nombreuses PME, notamment industrielles. D’autre part, la gestion d’une activité agricole ne peut être distinguée d’une activité commerciale classique : maîtrise des coûts des matières premières, gestion des stocks et du besoin de fonds de roulement, compétitivité commerciale, préservation des marges, innovation, qualité de service et de produit. Ce sont des règles de pilotage fondamentales, qu'il s’agisse d’un business agricole ou non », conclut-il.
LE PRINCIPE DE LA 5éme ROUE DE CHARETTE
jeudi 18 avril 2013 - 16h18
Parmi ces exploitations en depots de bilan , il n'y a pas que des guignoles et des incompétents... Il y a des raisons qui mériteraient être analysées , approfondies , discutées et comprises .... Ou bien tous ces échecs viennent des prix trop bas ou des couts de revient trop élevés ... On ne se penche pas suffisamment sur les causes de ces abandons... Que se passerait-il si les subventions PAC étaient supprimées ??? Et pourtant quand tout le monde aura compris que les subventions ne sont que des fonds volés par l'ETAT à ses contribuables...Quant je dis vole c'est parce que l'argent versé à l'ETAT n' est pas un don mais bien des "contraintes"