Les Cuma bénéficiaient d'une enveloppe annuelle de 2,5 millions d'euros au titre des prêts bonifiés. Elles conservent le même montant avec le nouveau dispositif qui se mettra en place au second semestre de 2015. Seuls les hangars de Cuma seront désormais éligibles pour des aides. Le reste de l'enveloppe sera consacré à l'appui, au conseil et à l'accompagnement des Cuma porteuses de projets : nouvelle activité, GIEE (groupement d'intérêt économique et environnemental) ou autre démarche dans l'air du temps. « Les 11.500 Cuma françaises auront toute latitude pour définir ces projets et demander un accompagnement », ont indiqué Stéphane Gérard et Luc Vermeulen, respectivement président et secrétaire général de la Fédération nationale des Cuma, lors de l'assemblée générale qui s'est tenue le 26 mai 2015 à Paris.
Stéphane Gérard a en outre annoncé qu'un décret était en cours de signature pour que les hangars de Cuma soient constructibles en zone agricole, là où la loi Alur les contraignait à se placer en zones d'activités artisanales ou industrielles.
Candidates au CICE
Autre chantier en cours pour la Fédération : la réforme territoriale qui l'amène à redéfinir son organisation dans les régions : « Nous devrons avoir en 2016 une organisation qui fasse référence. Les exigences de nos adhérents sont de plus en plus fortes. Nos fédérations régionales doivent être à la hauteur pour défendre leurs intérêts. »
Deux revendications majeures ont été prononcées lors du discours de clôture du président. Les Cuma souhaitent être éligibles au CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) pour pouvoir bénéficier des mesures de réduction du coût du travail. Elles proposent l'instauration d'un crédit d'impôt pour les adhérents qui feraient appel à la main-d'œuvre d'une Cuma, avec le matériel de la Cuma ou dans le cadre d'une activité en groupement. Elles demandent par ailleurs un meilleur soutien aux investissements collectifs via des mesures spécifiques d'aide ou via un crédit d'impôt pour les adhérents. Des revendications en cours de discussion avec le ministère de l'Agriculture à propos duquel Stéphane Gérard a souligné les bonnes relations et l'attitude constructive... avant de brocarder un peu l'Administration : « Où est le choc de simplification ? Pour les agriculteurs, les dossiers Pac étaient imbuvables. Ils sont devenus impropres à la consommation. »