Alors que l'Allemagne vient de suspendre l'autorisation de commercialisation du Cruiser, les essais menés dans trois régions françaises pour le ministère de l'Agriculture sur ce même traitement de semences n'indiquent rien d'inquiétant.
«Le suivi effectué au cours des derniers mois, dans le cadre d'un protocole scientifique élaboré en liaison avec les associations d'apiculteurs, n'a relevé aucune évolution préoccupante de la mortalité des abeilles, ni de défauts d'application des règles techniques sur la qualité de l'enrobage des semences et des conditions de semis dans les trois régions surveillées», indiquait le samedi 17 mai 2008 dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture.
A la suite de l'homologation dans le courant de janvier du traitement de semences Cruiser sur maïs, Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, avait en effet imposé la mise en place d’un suivi et d’une surveillance des ruchers dans trois régions: Aquitaine, Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées.
Il est toutefois à noter que cette autorisation s'accompagne de restrictions: ce traitement de semences n'est notamment homologué que pour une saison et les semis de maïs traité Cruiser ne pouvaient s'effectuer que jusqu'au 14 mai.
Par ailleurs, l'Allemagne vient de décider de suspendre l'autorisation de plusieurs spécialités insecticides (dont le Cruiser) utilisées pour l'enrobage des semences de colza et de maïs. Les autorités allemandes ont pris cette décision compte tenu de la surmortalité d'abeilles observée dans le Bade -Wurtemberg, mais aussi à la suite des problèmes d'emploi de certains types de semoirs. En France, de tels éléments n'ont toutefois pas été constatés.
Une grande vigilance sera maintenue concernant le protocole scientifique des trois régions citées précédemment mais un suivi approprié sera également effectué sur la mortalité des abeilles sur l'ensemble du territoire.
Le ministre demande en parallèle toutes les informations nécessaires «à l'explication de la situation constatée en Allemagne» aux autorités de ce pays.