Pour l'AGPV (Association générale de la production viticole), le plan de soutien à l’agriculture «sans précédent» annoncé par Nicolas Sarkozy mardi dans le Jura «se veut rassurant et reprend plusieurs mesures conjoncturelles» qu'elle a portées en juillet dernier. En revanche, la filière viticole «attend que l’ambition affichée sur la réforme de la Pac se concrétise».
En juillet 2009, l’AGPV avait présenté un plan de soutien conjoncturel pour la filière viticole, rappelle l'association.
«Parmi les mesures que proposait ce plan, il était demandé que les cotisations MSA et que la taxe sur le foncier non bâti soient prises en charge pour l’année 2010», indique le communiqué.
Le plan «Sarkozy» – qui comporte 650 millions d'euros de «soutien exceptionnel de l'Etat» et un milliard d'euros de prêts bonifiés, libérés avant la fin de 2009 selon le chef de l'Etat – «reprend ces deux mesures en leur allouant un budget de 50 millions d’euros chacune», relève l'AGPV.
Par ailleurs, la production viticole réclamait une prise en charge des cotisations patronales pour les emplois saisonniers, mesure également reprise dans le plan Sarkozy, qui prévoit une exonération totale des cotisations patronales pour les travailleurs occasionnels, souligne l'AGPV.
La filière viticole se félicite des propos tenus par le chef de l’Etat sur la libéralisation de l’agriculture, qu’il considère comme une «idée folle».
Elle attend désormais que Nicolas Sarkozy «s’engage directement dans les négociations avec les 26 autres Etats membres pour reconstruire une Pac forte et durable et une politique viticole ambitieuse en Europe».
Selon l’AGPV, il est nécessaire de «mettre en place des outils de régulation rénovés de la production et des marchés, notamment pour gérer les plantations».
Pour Xavier de Volontat, président de l’AGPV, «ce plan est rassurant sur le court terme. Il va nous permettre d’affronter les difficultés de l’année. Mais il est nécessaire que des mesures structurelles, notamment celles concernant la régulation, soient présentées très rapidement sans quoi les crises se succéderont!»
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