«Pour permettre aux exploitants de passer le cap de l’année 2009, l’octroi d’aides directes de compensation des pertes est la seule piste crédible», a déclaré Jean Mouzat, président du Modef, dans une lettre adressée au Premier ministre, François Fillon.
Selon le syndicat des exploitants familiaux, «les mesures courantes comme la prise en charge par l’Etat des intérêts d’emprunts ou la mise en place d’échéanciers du paiement des cotisations sociales ne sont plus de nature à permettre aux exploitants familiaux de relever la tête. Seules des aides directes massives sont à même de permettre aux exploitants agricoles de passer l’année en attendant la mise en œuvre de mesures de fond».
Le Modef demande donc au Premier ministre de mettre en oeuvre «un plan de sauvegarde financier», à l’instar de celui accordé aux banques ou à l’industrie automobile.
«Les producteurs laitiers ont par exemple besoin de 500 euros par vache en lactation et les producteurs de fruits et légumes ont besoin d’une aide compensant les chutes de 20 à 30% des prix, estime Jean Mouzat. L’agriculture mérite tout autant que les autres secteurs d’être aidée tant les emplois sont menacés, tout autant que la vie sur nos territoires.»