Michel Barnier a annoncé mardi matin que la Commission européenne n'a pas donné une suite favorable à la demande de la France et de l'Allemagne d'augmenter les restitutions à l'exportation pour la viande porcine.
En revanche, Bruxelles proposera le 21 février 2008 au comité de gestion, de prolonger de trois mois l'opération de stockage privé initiée à la fin de 2007. Michel Barnier annonce qu'il poursuivra, auprès de la Commission, son effort sur les restitutions avec l’appui des pays qui partagent les préoccupations de la France.
La proposition franco-allemande était également soutenue par la Belgique, la République tchèque, la Hongrie, l'Irlande, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie. Elle n'a pas convaincu la Commission qui selon le ministère a tout de même renoncé à réduire les restitutions, ce qui «était son intention initiale, au regard de l'évolution des cours au Brésil et aux Etats-Unis». La France aurait aimé disposer de restitutions sur le Japon et la Corée, notamment pour écouler des longes et des poitrines.
Le prolongement de l'opération de stockage privé en cours, «permettra d'éviter un déstockage massif sur le marché communautaire qui est toujours excédentaire», commente Michel Barnier. D'autant que Bruxelles n'a pas assorti cette opération d'une obligation d'exporter la marchandise stockée, comme elle a pu le faire par le passé.
Le ministre souhaite aussi qu’à l’occasion du bilan de santé de la Pac, les pays européens puissent se doter de systèmes adaptés de gestion des crises qui permettent de mobiliser des dispositifs complémentaires dans des situations comme celles que traverse actuellement la filière porcine. Une rencontre avec les professionnels de la filière porcine le 21 février «afin de rechercher les moyens d’appui et d’accompagnement sectoriels les plus adaptés aux difficultés actuelles».