Pascal Massol, président de l'Apli (Association des producteurs de lait indépendants), a repris son bâton de pèlerin. Depuis la semaine dernière, il enchaîne de nouveau les réunions d'éleveurs: jeudi 19 novembre à Viriat et Guingamp, mercredi 18 à Grez-en-Bouère, mardi 17 à Saint-Lô.
Ces rencontres attirent encore beaucoup de monde. Pour l'association, il était temps de remobiliser les troupes et de présenter les nouvelles revendications de l'Apli et de l'EMB, après une période de réflexion.
L'Apli demande tout d'abord l'organisation d'une table ronde au niveau national, regroupant la Fnil (industriels privés), la FNCL (coopératives), la FNSEA, JA (Jeunes Agriculteurs), les minoritaires (OPL – Coordination rurale, Confédération paysanne) et l'Apli.
Deuxième point, «l'Apli veut mettre en place une organisation de producteurs au niveau national, dont les statuts seront déposés prochainement, explique Mathieu Perier, délégué de l'Apli de l'Orne. Elle regrouperait tous les producteurs qui le souhaitent. Ce serait ce groupement qui négocierait le prix du lait et le commercialiserait. Ce serait le seul moyen légal de faire contrepoids à l'industrie laitière, au Cniel et à la contractualisation. La Belgique et l'Allemagne travaillent aussi là-dessus».
Depuis la semaine dernière, l'Apli manifeste aussi devant plusieurs laiteries dans le grand Ouest et le Nord-Pas-de-Calais, filtrant les camions afin de «vérifier les produits qui entrent dans les laiteries», pour identifier la présence de lait ou de produits laitiers d'origine étrangère ou des matières grasses végétales. Les blocages surprise devraient se poursuivre.
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