Quelques jours avant la conférence sur le climat qui se tiendra à Copenhague du 7 au 18 décembre 2009, l'APCA (assemblée permanente des chambres d'agriculture) a présenté ses revendications.
Luc Guyau, son président, admet que l'agriculture émet des gaz à effet de serre (GES), mais il estime que des recherches doivent être mises en oeuvre pour préciser la part réelle de l'agriculture et de la forêt dans les émissions de GES.
De plus, le président des chambres d'agriculture plaidera pour que soient reconnus leur capacité de séquestration de carbone et le rôle évident de l'agriculture dans la sécurité alimentaire mondiale.
Luc Guyau sollicitera également la communauté internationale pour qu'elle aide les agriculteurs à s'adapter aux défis climatiques et alimentaires à venir. Il proposera l'instauration d'un marché du carbone obligatoire ou volontaire en agriculture.
Les aides réclamées devront promouvoir des «externalités positives agricoles». Ces dernières devront répondre à des problématiques telles que la lutte contre le réchauffement climatique, la préservation de la biodiversité, la cohésion territoriale...
L'APCA affirme que les aspects agronomiques, zootechniques et énergétiques des activités agricoles sont la clé de voûte des enjeux climatiques et alimentaires. Elle se prononcera donc en faveur d'échanges favorisés et soutenus entre les agriculteurs et la recherche fondamentale.
Avant de défendre ces arguments dans l'ambiance feutrée de la conférence de Copenhague, les représentants de l'APCA ont tenu à prouver sur le terrain que des agriculteurs français agissent déjà pour réduire leurs émissions de GES.
Au cours d'un voyage dans la Loire-Atlantique, ils ont présenté à des journalistes de la presse de grand public des aménagements permettant d'économiser de l'énergie, d'augmenter l'efficacité énergétique des exploitations et de produire des énergies renouvelables à la ferme. Copenhague se profile à l'horizon, l'APCA engage son opération de séduction de l'opinion publique.