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Crise de l'élevage/UE

« Il aurait fallu plus de mesures de marché et moins d’aides directes » (Stéphane Le Foll)

Publié le mardi 15 septembre 2015 - 16h49

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« Nous faisons face à une crise de marché. C'est avec des mesures de marché que nous devons la régler. » Pour le ministre de l'Agriculture français, il aurait fallu inverser les budgets : mettre plus de mesures de marché et moins d'aides directes. Or mardi, ce sont 420 millions d'euros qui ont été entérinés par Bruxelles pour des aides directes aux agriculteurs et 80 M€ pour les aides de marché : 30 M€ en 2016 pour la promotion, 30 M€ pour les réfugiés (non encore parvenus en Europe) et logiquement, quelque 20 M€ pour l'aide au stockage de marché. « La clé de répartition des aides de marché n'est pas encore très claire », a toutefois souligné Stéphane Le Foll.

 

Aide au stockage privé

 

Le ministre a salué les améliorations « assez significatives » apportées au dispositif d'aide au stockage privé sur le lait et le porc, tout en soutenant qu'un relèvement du prix d'intervention serait une « solution plus efficace et plus économe ». Comme l'Irlande, l'Espagne, le Portugal, l'Italie ou encore la Belgique, la France a demandé, si les prix ne remontent pas, de pouvoir décider de nouvelles mesures de marché, en particulier du prix d'intervention. Une première évaluation de la mise en œuvre de l'aide au stockage a été annoncée pour le conseil européen de la mi-novembre. Le nouveau dispositif devrait alors être en place depuis un mois.

 

Aide « ciblée »

 

Sur les 420 M€ d'aide « ciblée », la France disposera d'une enveloppe de 62,9 M€ à distribuer à ses éleveurs laitiers et porcins. Cette somme « viendra en appui du plan de soutien à l'élevage déjà mis en œuvre », a d'ores et déjà indiqué le ministre.

 

Concernant les avances d'aides Pac au 16 octobre (70 % des aides directes et 85 % des aides au développement rural), la Commission européenne a lâché du lest face aux Etats-membres, autorisant les avances même si les contrôles sur place ne sont pas terminés. Il reste néanmoins les contrôles administratifs, sur lesquels la Commission ne transige pas et qui sont pourtant les plus lourds. « 70 à 80 % des Etats membres ne seront pas capables d'appliquer ces avances Pac », pronostique Stéphane Le Foll. Ce sera le cas de la France, qui reste sur le dispositif alternatif mis en place au mois de juillet : l'apport de trésorerie remboursable. Il a été demandé par 45 à 50 % des agriculteurs, mais cela représente l'essentiel du volume d'aides, a précisé un conseiller du ministre.

 

Arielle Delest
Publié par
Journaliste Politique, droit et gestion


Les commentaires de nos abonnés (3)
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jeudi 17 septembre 2015 - 19h05

Depuis qu'il est ministre il n'a pas vu la crise venir, trop occupé avec son agroécologie et la redistribution (sans effet à ce jour, au contraire, tout le monde est dans la m...) et se reveille quand il est trop tard. Malheureusement, le marché finira par se désengorger, mais ce sera par la disparition de beaucoup de producteurs.

Des aides pour diviser.

mercredi 16 septembre 2015 - 14h05

J'ai peur de mal interpréter ce que dit le ministre. Il nous informe que nous sommes face à une crise de marché et que c'est par des mesures de marché que nous devons la régler. Il ne dit nullement qu'il faut augmenter les prix aux producteurs ou de produire moins. Il regrette simplement que l'argent de l'Union Européenne ne soit pas aller à l'intervention et qu'il n'aurait pas fallu le donner aux agriculteurs. Pour lui désengorger le marché était la seule solution, car il suffisait de baisser le prix à l'exportation en donnant l'argent provenant de nos impots à l'exportateur pour qu'il s'enrichisse un peu plus. Certes c'est une solution pour se débarasser de nos produits mais cela ne régle en rien le devenir de nos agriculteurs Nos pays tiers amis ont besoin de ces interventions pour pouvoir acheter. Ils ne refusent jamais de telles offres à des prix si avantageux. (pays que nous pillons les richesses) Le prix de nos produits est si bas que nous détruisons leurs agricultures. Ce n'est pas grave ces pays ne seront que plus dépendant dans l'avenir,s'est le but que nos dirigeants recherchent. C'est comme cela que l'Europe aide les pays pauvres. Nous pouvons que nous rendre compte que rien n'est réglé pour le présent et encore moins pour l'avenir des agriculteurs. Produire toujours plus à des prix encore plus bas est l'objectif que nous devons tenir pour faire plaisir à nos dirigeants. Ceci afin de pouvoir continuer à exporter à très bas prix,si nous voulons poursuivre l'exploitation des richesses de ces pays tiers encore longtemps. Chaque année ces peuples ont besoin de manger,à cause de cela ils acceptent de se faire exploiter et voler leurs richesses, nous producteurs de baisser nos prix afin qu'ils ne meurent pas de faim. Dans ce marché de dupe le producteur est également victime. Produire à un prix rémunérateur était la seule solution pour les producteurs et non pas produire plus pour gagner plus.
commentaires agriculteurs

Nicolas
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et lui?

mardi 15 septembre 2015 - 20h19

Qu'a t-il f ait au niveau français???je n'ai pas vu non plus beaucoup de mesures de marché pour soutenir les prix, juste des prises en charge de cotisation pour des gens sans revenu donc sans cotisations sociales, et des aides à l'investissement pour des personnes qui n'ont pas les moyens d'investir
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