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Crise de l'élevage

Les FRSEA et JA du Grand-Ouest anticipent la rentrée syndicale

Publié le lundi 17 août 2015 - 15h22

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Les syndicats ont les industriels de la transformation et le ministre de l'Agriculture dans leur ligne de mire.

 

Lundi matin, les FRSEA et JA de Bretagne, des Pays de la Loire et de Normandie ont réuni la presse à Rennes pour rappeler à leurs engagements les entreprises agroalimentaires concernant la revalorisation des prix à la production dans les filières porcine, laitière et de la viande bovine. Ces syndicats demandent également au ministre de l'Agriculture de faire en sorte que l'Etat assume sa part du redressement de l'élevage français, que ce soit en luttant contre les distorsions de concurrence avec nos voisins européens ou en mettant en œuvre un véritable plan pour les trésoreries et le désendettement des éleveurs.

 

Concrètement, que vont faire les FRSEA et JA d'ici les 3 et 7 septembre, dates auxquelles sont prévus des rassemblements à Paris et Bruxelles ? « Nous allons demander aux grandes surfaces de retirer des linéaires les produits des grandes marques qui ne respectent pas les engagements [de prix], prévient Pascal Ferey, le président de la FRSEA de Basse-Normandie. Les distributeurs préfèrent anticiper nos demandes que nous voir dans leurs magasins. Si nous sommes durs vis-à-vis des industriels, c'est parce qu'il n'ont fait aucun effort de compétitivité. Ils ont toujours fait la péréquation sur le dos des producteurs. Cela ne peut plus durer. »

 

Les organisations syndicales ont aussi insisté sur l'étiquetage de l'origine des produits. « Celui qui, il y a 20 ans, a mis la date de ponte sur un œuf était hors la loi, rappelle Arnold Puech d'Alissac, le président de la FRSEA de Haute-Normandie. Aujourd'hui, c'est demandé par le consommateur. » Et les éleveurs ont bien le sentiment qu'entre eux et les consommateurs, les maillons intermédiaires de la filière traînent des pieds pour faire avancer ce sujet, le tout avec la complicité de l'Union européenne. Sans parler de l'Etat et des collectivités territoriales. « Lors de nos contrôles à Rouen, nous avons trouvé du lapin de Chine chez le préfet, et de la viande hongroise à la cité administrative, poursuit-il. C'est ça la réalité de notre pays. »

 

Tout le monde avait à l'esprit la réunion qui devait se tenir quelques heures plus tard au ministère de l'Agriculture concernant le marché du porc breton. Chacun comprend ce que Cooperl Arc Atlantique et le groupe Bigard Socopa ont voulu faire en suspendant leurs achats au Marché du porc breton. « L'abattage découpe perd 15 € par porc, estime Arnold Puech d'Alissac. Ils ont voulu créer un électrochoc. Sur le fond, nous pouvons comprendre, mais on ne comprend ni le manque de compassion [à l'égard des producteurs, NDLR], ni leur choix d'une décision unilatérale. » Et surtout, les FRSEA et JA espèrent une remise en route rapide du MPB pour éviter que les animaux continuent à attendre chez les éleveurs qui ont choisi cette voie de commercialisation.

 

 

 

E.R.


Les commentaires de nos abonnés (1)
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Probléme de fond non réglé

mardi 18 août 2015 - 09h39

* Message La seule raison qui fait bouger les agriculteurs Français c'est la mort programmée pour un avenir proche de leurs élevages. Mais je pense qu'il est déjà trop tard pour agir, les bonnes questions n'étant pas posées. Il est stupide de croire qu'un accord est possible durablement étant donné que les prix sont libres et que seul le paysan les subit et ne décide en rien sur leurs évolutions. Par contre il est triste de constater que la viande au consommateur est vendue dix fois le prix payé au producteur. L'avantage d'étre actionnaire dans l'abattage,la transformation,la distribution, cela permet à tous les coups de conserver la plus value sur la viande et quelle plus value. D'où l'intérêt d'avoir de grands élevages avec actions également cela permettra de maitriser du début à la fin toute la chaine de la viande. Les syndicats,le gouvernement,l'union Européenne et sans doute la mafia font que personne n'a intérêt que les choses évoluent favorablement pour les paysans. La concurrence déloyale voulue par l'Europe entraine la désunion des agriculteurs européens. A cause de cela la crise ne sera pas réglée durablement en France. L'union Européenne est la principale responsable avec la libre circulation des produits et la mondialisation d'un commerce équitable pour personne.
commentaires agriculteurs

Nicolas
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