La Banque africaine de développement (BAD) doit conclure ce jeudi 15 mai 2008 ses travaux annuels à Maputo sur un appel à la libéralisation des échanges mondiaux de produits de l'agriculture, dont les blocages contribuent selon elle à la flambée des prix de l'alimentation.
«Plusieurs mesures concrètes vont être annoncées, notamment un appel à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour mieux réguler et libéraliser les marchés», a déclaré Magatte Wade, directeur de la communication de la BAD.
«Les Etats membres régionaux critiquent les subventions des pays du Nord à leurs agricultures et exportations et demandent l'ouverture des marchés aux pays en développement», a-t-il indiqué.
La BAD va également demander «l'arrêt de la rétention d'exportations de produits alimentaires comme par exemple actuellement en Australie», selon M. Wade.
La Banque doit par ailleurs annoncer un renforcement des projets multinationaux interafricains, notamment dans les infrastructures et la production d'énergie durable. L'envolée des cours du brut participe largement à la hausse des produits de base.
La réunion annuelle s'était ouverte le mercredi 14 mai avec l'annonce d'aides budgétaires directes pays par pays et de la création d'un fonds de subvention des fertilisants de 15 millions de dollars pour stimuler la production agricole en Afrique et aider les paysans africains à bénéficier de la hausse des cours.
«Nous allons également travailler sur la réduction des pertes agricoles après moisson parce qu'un rapport a montré qu'en Afrique elles se chiffrent à 40% de la récolte. Si on récupère seulement 5% de ces pertes on peut augmenter la production de céréales de quelque 15.000 tonnes», a expliqué M. Wade.
La BAD, principale institution financière internationale du continent, compte 78 pays membres, dont 53 pays africains.