Plusieurs groupes laitiers, dont Danone, ont commencé à signer des contrats avec leurs producteurs, tandis que le groupe Lactalis, numéro un en France, fait toujours face à une situation tendue.
Danone a signé, vendredi, son premier contrat-cadre avec les représentants de groupements de producteurs laitiers de la Haute-Normandie. Les quatre autres régions de production de Danone signeront d'ici à mars 2012, a indiqué, lundi, Florence Chambon, directrice en charge du lait chez Danone produits frais France.
Le groupe agroalimentaire Senoble organise, mardi à Paris, la « signature symbolique » du contrat-cadre sur lequel la société et les groupements de producteurs se sont mis d'accord. Le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, est attendu pour cette signature.
Depuis le début des négociations, c'est avec Lactalis que le bras de fer est le plus engagé. Lactalis veut signer un contrat directement avec chaque éleveur, sans passer par un contrat-cadre, signé avec les organisations de producteurs. La société avait d'ailleurs enjoint ses fournisseurs à signer un contrat avant le 1er décembre, une opération qualifiée de « passage en force » par la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL).
Rompues à la fin de septembre 2011, les négociations ont repris le 16 décembre 2011, après saisine du médiateur des contrats par les producteurs livrant à Lactalis. L'objectif de ces nouveaux pourparlers est désormais d'établir un calendrier de travail pour des « discussions sur la reconnaissance des groupements de producteurs autour de l'entreprise », selon Lactalis.
Le médiateur des contrats, Pierre Lepetit, a reçu 15 saisines portant sur les clauses « toxiques » du contrat proposé par Lactalis. Ce dernier s'est refusé à tout commentaire sur ces procédures.
Dans la perspective de la fin des quotas en 2015, le gouvernement français a imposé la signature d'un contrat entre les entreprises et leurs fournisseurs que sont les producteurs de lait. L'objectif est de sécuriser le revenu des éleveurs.