Restaurer le lien entre les aliments et leur origine agricole, tel est le message que le ministère de l'Agriculture, associé avec l'INC (Institut national de la consommation), veut faire passer auprès des consommateurs.
Le ministère de l'Agriculture a présenté, jeudi, un nouveau plan «pour une meilleure alimentation du consommateur». Cinq «chantiers prioritaires» ont été définis pour un «accès de tous à une alimentation saine, diversifiée, de bonne qualité nutritionnelle et gustative», a déclaré Jean-Marc Bournigal, directeur général de l'alimentation (DGAL), au cours d'une conférence de presse.
Le plan vise notamment à «mieux garantir la sécurité des produits importés», a fait valoir M. Bournigal, citant le mémorandum présenté récemment par la France à Bruxelles sur le renforcement des contrôles sanitaires des produits importés en Europe.
Les pouvoirs publics veulent aussi «promouvoir la diversité des produits» sous signe de qualité ou de l'origine, avec notamment pour objectif de servir 20% de produits bio dans les services de restauration de l'Administration en 2012.
Troisième mesure: «améliorer l'accessibilité aux fruits et aux légumes». Deux actions – «un fruit pour la récré» avec une distribution gratuite dans certaines écoles et «un fruit pour les loisirs» – illustrent cette mesure.
Les pouvoirs publics veulent aussi «améliorer l'offre alimentaire en restauration collective», en particulier dans les cantines scolaires et auprès des personnes âgées. Enfin, «subvenir à l'alimentation des populations les plus démunies» figure aussi au programme.
Ce plan national sera décliné localement.
Le programme, qui veut pallier le «décalage» entre la consommation des Français et les recommandations nutritionnelles émises par les pouvoirs publics, sera relayé à la télévision par une série de petits films réalisés par l'Institut national de la consommation (INC).
D'autres actions de communication sont prévues avec le partenariat du ministère de l'Agriculture: «Le mois de l'origine et de la qualité», «Cuisines en fête», «La semaine du goût», etc.
Pour la période 2006-2010, le programme national nutrition-santé est doté de 15 millions d'euros, auquel s'ajoutent d'autres crédits (comme des crédits pour la recherche contre l'obésité). Le budget de communication du ministère de l'Agriculture ne s'élève qu'à 300.000 euros, auquel s'ajoutent des partenariats (interprofessions, industries agroalimentaires, grande distribution).
Un «observatoire de la qualité alimentaire» (OQALI) verra le jour dans les semaines à venir, a encore annoncé M. Bournigal. Sa mission sera de suivre la qualité nutritionnelle des aliments mais aussi d'étudier l'évolution commerciale (prix, information) de ces produits.