« L'agriculture est une vraie machine de guerre en faveur de l'environnement », a lancé Dominique Daul, éleveur en Alsace, en ouverture des conférences « L'élevage de ruminants, acteur des solutions pour le climat » qui se déroulent mardi et mercredi à Paris.
Si l'élevage français de ruminants a souvent été montré du doigt, il s'est mobilisé au cours des dernières années pour pouvoir réduire de 15 à 20 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à dix ans. Pour cela, on dispose d'outils d'évaluation qui permettent en particulier d'identifier des solutions techniques sur les exploitations. Le but étant d'améliorer à la fois les performances économiques et environnementales de l'élevage.
Une ambition partagée par de nombreux autres pays
L'ambition est partagée par de nombreux autres pays qui mettent en œuvre des programmes dans ce sens. Comme aux Etats-Unis par exemple ou des projets de méthanisation sont en cours. En Nouvelle-Zélande, où les systèmes de production sont davantage orientés vers la valorisation de l'herbe, des pistes sont explorées pour sélectionner les animaux qui émettent moins de méthane.
En France, des programmes visent à développer certaines pratiques, comme l'optimisation de la gestion des prairies ou la réduction du nombre d'animaux improductifs. La baisse de la mortalité des veaux en élevage allaitant a un impact sur le revenu, mais il peut aussi potentiellement réduire l'empreinte cabone de 11 %, selon les experts. Introduire de la chicorée dans les prairies des laitières peut également augmenter la production de lait de 8 % tout en réduisant les GES de 19 %.