Le Brésil, qui profite des sanctions occidentales contre Moscou, ne veut pas être un « fournisseur occasionnel » pour la Russie et a l'intention de consolider et d'élargir les exportations agricoles à destination de ce pays.
« Nous ne voulons pas être un fournisseur occasionnel » pour la Russie, a déclaré jeudi la nouvelle ministre de l'Agriculture, Katia Abreu, lors d'une rencontre avec des journalistes. « Mais quand tout redeviendra normal, nous voulons que tous les filtres sanitaires soient corrects et permettent de consolider les échanges avec la Russie », a souligné la ministre, une représentante du secteur agroalimentaire brésilien.
Face aux sanctions occidentales, les Russes ont dû chercher d'autres fournisseurs, dont les Brésiliens, et accepter des règles plus souples pour permettre l'entrée de leurs produits. Le Brésil et la Russie font partie des Bric, le groupe des grands pays émergents, avec l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud.
En 2014, le Brésil a exporté vers la Russie de la viande, du soja, des biocarburants, des fruits, du café, des produits laitiers et dérivés du tabac, entre autres. D'après les chiffres du ministère de l'Agriculture, les exportations de ces produits vers la Russie ont dépassé les 3,5 milliards de dollars en 2014.