L’excédent des échanges agroalimentaires français a atteint 889 millions d’euros en avril 2011, indique le service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l'Agriculture. La progression plus rapide des exportations (+14 %) que des importations (+4 %) a renforcé l’excédent qui gagne 413 millions d’euros par rapport à avril 2010.
Avec les pays tiers, l’excédent a atteint 337 millions d’euros. Il gagne 154 millions par rapport à avril 2010, tiré par la hausse des exportations (+24 %). Celles-ci ont bondi en céréales. Des ventes records de blé tendre et de blé dur vers l’Algérie (+243 % en valeur et +73 % en volume) ont contribué à gonfler les exportations, rapporte le SSP.
Les exportations vers les pays tiers ont progressé plus modérément en boissons alcoolisées, pénalisées par le léger repli des alcools, et à un moindre niveau, les exportations ont connu une forte poussée en viandes.
Les importations ont progressé (+13 %), principalement du fait des tourteaux, des huiles, du café et du caoutchouc. A l’inverse, les fruits ont légèrement reculé.
Sur l’Union européenne, l’excédent a atteint 552 millions d’euros au mois d'avril 2011. Il a gagné 260 millions d’euros grâce à la hausse des exportations (+10 %).
Le dynamisme des ventes de céréales (maïs, blé tendre, orge) et de produits laitiers ont contrebalancé la stagnation des boissons. Et des ventes multipliées par deux en huiles ont presque équilibré leurs achats.
Les importations ont progressé de 1 % pour l’ensemble des postes. Globalement, l’excédent s’est amélioré le plus avec la Belgique, l’Allemagne et l’Italie, tandis que le déficit s’allège avec l’Espagne.
L’excédent cumulé depuis le début de l’année a atteint en avril 3.757 millions d’euros, en hausse de 1.548 millions (+70 %) par rapport aux quatre premiers mois de 2010.
L’excédent en céréales et graines oléagineuses (+60 %), rattrape en niveau celui des boissons (+15 % en avril 2011), premier poste excédentaire. D’un moindre niveau, l’excédent des produits laitiers ont eux aussi progressé (+13 %).
Parallèlement, les secteurs déficitaires pris dans leur ensemble n'ont pas aggravé leur déficit.