La Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) s'est réjouie de l'ouverture de nouveaux marchés sur le pourtour méditerranéen lors de son assemblée générale le 10 décembre 2010 à Paris.
La hausse des prix de la viande au Brésil et l'appréciation du real, la monnaie brésilienne, a redonné de la compétitivité aux viandes européennes. Le Liban s'est ainsi tourné vers l'Europe. Face à une baisse des disponibilités, la Turquie a levé ses barrières douanières. Et d'autres débouchés sont en cours de négociation comme l'Egypte ou la Russie.
Jean-Luc Angot, le directeur de la direction générale de l'alimentation au ministère de l'Agriculture, a d'ailleurs invité les commerçants à signer des contrats avec ce pays tout en assurant qu'un accord était sur le point d'aboutir.
Yves Berger, le représentant de l'interprofession, a lui appelé à la prudence. « Les choix engagent la filière pour deux ou trois ans. Il ne faut pas que l'exportation soit une variable d'ajustement. Que se passera-t-il si le marché turc décide de ne plus importer ? »
En maigre, l'Italie reste un marché incontournable à ne pas négliger. « Mais avoir un seul marché est dangereux, a souligné Bernard Malabirade, de la Fédération natioanle bovine. Il faut aussi développer la production chez nous. »
Tout dépendra aussi de la vaccination contre la FCO. Les commerçants en bestiaux redoutent, avec l'abandon d'une vaccination obligatoire, une réapparition du virus qui remettrait en cause les accords.