Les pluies de ces derniers jours devraient permettre la levée des colzas même si les cumuls sont parfois un peu faibles pour un démarrage homogène. Au stade des cotylédons, le colza est particulièrement sensible aux attaques d'insectes, notamment de petites altises.
Celles-ci proviennent essentiellement des anciennes parcelles. Or la directive relative aux nitrates impose, parfois jusqu'au 25 août, selon les départements, de laisser les repousses en place avant les céréales d'hiver.
Le mauvais réflexe consisterait à les détruire pendant l'émergence des nouveaux semis, ce qui conduirait au déplacement des petites altises vers les cultures. Dans la mesure du possible, il est préférable d'attendre le stade des deux ou trois feuilles pour agir.
La meilleure précaution consiste à installer la cuvette jaune à demi-enterrée avec eau et mouillant et à surveiller quotidiennement le résultat du piégeage. Le seuil d'intervention validé par le Cetiom est de huit pieds sur dix portant des morsures. L'opération peut être à renouveler tant que le colza n'atteint pas trois feuilles, sachant qu'un traitement des seules bordures est souvent suffisant.
L'efficacité est améliorée en appliquant un volume de bouillie de l'ordre de 150 à 200 l/ha pour bien mouiller la végétation et les insectes.
Le retour des pluies peut également favoriser le réveil des limaces. La pose de pièges (simple carton recouvert d'un film plastique) sous lequel sont disposés quelques granulés molluscicides permet de détecter leur présence et de traiter si c'est nécessaire. Le stade de la levée à trois ou quatre feuilles est le plus sensible, au-delà il devient inutile d'intervenir.