Une préparation soignée facilite le démarrage de la culture. Le colza déteste la compaction.
C'est pourquoi, en cas d'implantation sans labour dans des terrains limono-argileux, un travail profond sur 10-15 cm est souvent nécessaire. Pratiqué avec des outils à dents de pseudo-labour ou type chisel, il permet une fissuration qui sera bénéfique à la croissance du pivot.
Ce travail, moins essentiel dans les argilo-calcaires à meilleure structure, est toutefois à réaliser dans les fourrières et toutes les zones tassées. Dans ces terrains, il importe en revanche de bien gérer la paille en effectuant plusieurs déchaumages superficiels par temps sec, destinés à la répartir de manière homogène et à diminuer la longueur des brins. Après chaque passage, le terrain est rappuyé de façon à conserver l'humidité résiduelle.
Ce travail préparatoire facilite ensuite grandement le semis et limite les attaques de limaces en détruisant lesœufs.
Peu de temps avant le semis, les repousses sont détruites par un ultime passage mécanique ou chimique, à l'aide d'un désherbant total, afin de semer sur un sol parfaitement propre.
Le travail profond juste avant le semis est à éviter le plus possible car il a tendance à remettre en germination les adventices comme les géraniums.
Lorsque la période optimale de semis est arrivée, les colzas sont semés entre 1 et 2 cm de profondeur, même dans le sec. La densité recherchée varie entre 30 et 40 plantes par mètre carré pour les lignées et 20 à 30 plantes par mètre carré pour les hybrides restaurés, en tenant compte de l'état du lit de semences et notamment des pertes à la levée dues à la pierrosité.
Pour des poids de mille grains de 4 à 5 g, cela conduit à des doses de semis comprises entre 1,8 et 2,5 kg/ha.