Le début d'automne chaud favorise les ravageurs sur colza. Des pucerons verts et cendrés sont signalés dans plusieurs régions et le seuil de nuisibilité de 20% de pieds porteurs est atteint entre un tiers et la moitié des situations.
Les pucerons peuvent injecter, via leur salive, des viroses responsables de pertes de rendement allant de 5 à 8 q/ha.
Le traitement doit être réalisé sans attendre dans les parcelles où le seuil de 20% de pieds porteurs est atteint, car une fois le stade des six feuilles dépassé toute intervention devient inutile. Les produits les plus efficaces combinent pyrèthres et carbamates.
De grosses altises sont aussi signalées et, là encore, le seuil de trois pieds sur dix portant des morsures est souvent atteint. Le colza est sensible aux adultes jusqu'au stade des trois feuilles et une simple application de pyrèthre suffit.
En revanche, les larves peuvent poursuivre leur activité en détruisant le bourgeon terminal jusqu'à la reprise de végétation. En coupant les pétioles longitudinalement, il est possible de les repérer et de décider d'une intervention si sept pieds sur dix portent une galerie.
Les premiers charançons du bourgeon terminal sont parfois signalés et ne devraient pas tarder à arriver en nombre dans les cuvettes jaunes. Ils sont particulièrement dommageables. L'insecticide (pyrèthre) est à appliquer dans les dix jours qui suivent les premières captures, quel que soit leur nombre.
Ces divers traitements élimineront du même coup les ravageurs secondaires comme les tenthrèdes de la rave signalés ici ou là.
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