« L'événement El Niño, qui a débuté au début de l'année sur le Pacifique équatorial, a continué à se renforcer régulièrement depuis le début du mois de mai », écrit Météo-France dans un communiqué posté le 20 octobre sur son site internet. « L'anomalie moyenne de température de surface de la mer atteint à la fin du mois de septembre la valeur de +2,2°C dans la région de l'océan Pacifique équatorial (..). Cette anomalie correspond à un événement El Niño très fort. »
« Les simulations des différents modèles de prévisions saisonnières de par le monde sont ainsi particulièrement cohérentes et unanimes pour prévoir que le phénomène El Niño devrait atteindre un maximum d'intensité vers la fin de l'année puis commencera à faiblir en début d'année 2016 (..) Cet épisode devrait très probablement figurer parmi les plus puissants observés depuis 1950, d'une intensité comparable à celui de l'hiver 1997-1998. »
Des conséquences planétaires
« Le phénomène El Niño en cours a déjà profondément modifié le régime des précipitations autour du Pacifique, notamment dans l'archipel indonésien, qui subit une importante sécheresse. Ses effets devraient s'étendre à d'autres régions du globe dans les prochains mois. »
« Les conséquences classiques du phénomène sont un risque accru de sécheresse sur l'Amérique Centrale et le nord de l'Amérique du Sud ainsi que sur le sud de l'Afrique, et, à l'inverse, un risque accru de précipitations supérieures aux normales sur le Mexique et le sud des États-Unis, sur le sud du Brésil, l'Uruguay et l'Argentine ainsi sur l'est de l'Afrique et le sud-est de l'Asie. Des précipitations intenses sur les régions côtières du Pérou et de l'Equateur se produisent généralement pendant un épisode El Niño. »
Une température globale record en 2015 ?
« Au niveau global, un phénomène El Niño est souvent associé à des années plus chaudes que la normale. Les anomalies chaudes constatées depuis le début de l'année 2015 dans le Pacifique (..), conjuguées à un océan Indien également anormalement chaud, pourrait ainsi contribuer à faire de 2015 une année record en termes de température moyenne globale. »
« Selon la NASA, la moyenne des températures planétaires du mois de septembre montre que l'année 2015 est toujours en lice pour devenir l'année la plus chaude depuis le début des relevés thermométriques (devant 2014, année record). »