Malgré un été médiocre, essentiellement en juillet et surtout en août, l'année 2014 a été exceptionnellement chaude en France, constate MeteoNews dans un communiqué du 5 janvier.
13,38 degrés : c'est la température moyenne nationale calculée sur la totalité des stations météo métropolitaines pour l'année 2014. Il s'agit d'un nouveau record de chaleur annuel, chiffre assez largement devant l'ancien record établi en 2011 qui était de 13,13 degrés. Avant 2011, 2003 détenait le record de l'année le plus chaude avec 13,11 degrés, année de la « fameuse » canicule.
Année la plus chaude depuis au moins 1658, voire depuis l'optimum médiéval
Ce record de 2014 s'inscrit dans le contexte de réchauffement climatique observé en France depuis la fin des années 70, et surtout depuis 1988. La comparaison aux relevés anciens et aux reconstitutions climatologiques indiquent qu'il s'agit de l'année la plus chaude depuis au moins 1658, voire depuis l'optimum médiéval (période de réchauffement climatique qui s'est produit entre l'an 800 et 1300).
Les gelées ont été particulièrement rares, battant des records de faiblesse : 2 jours de gel dans l'année à Paris (ancien record : 5 jours en 1974), 3 jours à Brest (4 en 1988), 29 jours à Strasbourg (33 en 2000)...
Précipitations exédentaires
La France a reçu en moyenne nationale 855 mm de précipitations au cours de l'année 2014, soit un excédent de 11 % par rapport à la normale qui est de 769 mm. On distingue deux périodes « sèches », de mars à juin, ainsi que septembre-octobre. Janvier, février, juillet, août et novembre ont en revanche été très arrosés, sans battre de record.
Les précipitations ont été excédentaires de la Bretagne au Poitou, et surtout de l'est de l'Hérault à l'Ardèche et au sud de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, où l'excédent a dépassé une à deux fois la normale. En Ardèche, le record annuel de pluviométrie a été battu avec près de 1.900 mm cumulés sur l'année. À l'inverse, les régions du sud de la Champagne au massif des Vosges ont connu un déficit supérieur à 20 %.
Il est à noter l'absence totale de flocons de neige à Paris en 2014, phénomène inédit puisqu'il avait neigé 1 jour en 1989, précédent record de faiblesse. Paris n'est pas seule : de nombreuses autres villes n'ont pas eu de flocon en 2014.
L'ensoleillement a subi de grosses variations
En revanche, l'année a été orageuse, avec notamment des épisodes violents accompagnés de grêlons atteignant jusqu'à 12 cm de diamètre entre le 8 et le 10 juin, surtout dans la Région Centre et le Bassin parisien.
L'ensoleillement a subi de grosses variations d'un mois à l'autre en 2014. Mars, juin, septembre et octobre ont été très ensoleillés, sans approcher les records. A l'inverse, janvier, février, juillet et août ont été très sombres. Le mois de juillet s'est même offert le luxe d'égaler le record de faiblesse de juillet 2000.
Le bilan national annuel ne présente pas d'écart particulier : 1.983 heures de soleil en France en 2014 pour une normale de 1.979 heures, soit 0,2 % d'excédent... Proche des normales dans toutes les régions, l'ensoleillement a été généreux cette année en Normandie, en Bretagne et sur l'ouest des Pays de la Loire.