Forte de 500 adhérents actifs, qui produisent chaque année 3.500 poulains, de races bretonne et comtoise, la Coopérative pyrénéenne d’équidés (CPE), à Tarbes, a élaboré un plan de structuration régionale de son activité.
«Notre principal débouché était jusqu’à maintenant l’Italie, où nous exportions en vif, confie Marie-Paule Brau, en charge du projet de relance à la CPE. Mais les nouveaux règlements sur le transport du bétail rendent les choses compliquées et nous aimerions nous développer sur le marché français. Pour cela, nous devons être capables de proposer nos produits tout au long de l’année et de les présenter en barquettes de viande sous vide, afin de répondre aux attentes des distributeurs.»
La CPE, organisation de producteurs (OP) reconnue par FranceAgriMer pour le grand Sud-Ouest, compte ainsi structurer une filière de production de poulains sous la mère (6-8 mois, vendus de septembre à novembre) et de jeunes chevaux de boucherie (10-22 mois, vendus toute l’année).
Elle cherche des agriculteurs installés dans les plaines de l’Aquitaine et du Midi-Pyrénées (dans un second temps, dans le Languedoc-Roussillon), possédant des bâtiments de stabulation inutilisés, qui seraient intéressés par l’engraissement de ces animaux, en hiver et au printemps.
«Ce n’est pas très complexe, il suffit de les garder en stabulation, de leur fournir du granulé complet à base de céréales, du fourrage sec et de l’eau, et de nettoyer le bâtiment de temps à autre, poursuit Marie-Paule Brau. Cela peut être une activité complémentaire intéressante.»
La coopérative veut essayer de «garder la plus-value dans la région, afin que les élevages soient rentables» et faire en sorte que ses naisseurs, en montagne, développent leur cheptel.
La commercialisation sur 52 semaines résultera d’un étalement des sorties d’exploitation, débouchant sur la vente de produits à différents âges, mais pas d’un échelonnement des naissances, qui continueront à avoir lieu au printemps.
1.500 bêtes par an d’ici à 2014 La CPE espère faire engraisser 500 poulains pour qu’ils soient prêts en 2009-2010, et distribuer de deux à cinq carcasses par semaine, dans les circuits locaux, puis 1.000 par an d’ici à 2012 et 1.500 d’ici à 2014. La marque Ossau Cheval, appartenant à deux éleveurs en vente directe, pourrait être utilisée. |