Les négociations avec la grande distribution, qui doivent prendre fin le 28 février, sont «très difficiles» surtout pour les PME, a déclaré mercredi Robert Volut, président de la Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viande (Fict).
«La Loi de modernisation de l'économie (LME) a accentué le rapport de force» en faveur de la grande distribution, a souligné Robert Volut.
Ce «rapport de force», dénoncé par d'autres fournisseurs de la grande distribution, pénalise «surtout les petites et moyennes entreprises», selon lui.
Avec un chiffre d'affaires de 5,5 milliards d'euros et 36.000 emplois, le secteur de transformation de la viande qui, à 90%, concerne le porc (jambon, saucisson...) compte quelque 350 entreprises dont à peine une vingtaine, comme Aoste, Fleury Michon ou encore Herta, sont leaders sur le marché.
Les autres sont des PME avec un profil moyen de 50 à 100 employés et un chiffre d'affaires de 10 à 15 millions d'euros.
«Si vous êtes leader sur votre marché, on ne va pas vous sortir du magasin ou alors quelques jours ou quelques semaines», explique-t-il. «Mais le problème, ce sont les PME qui sont dans une position d'extrême faiblesse» dans ces négociations, toujours selon Robert Volut.
Si les PME ne baissent pas leurs prix, la grande distribution leur propose alors de devenir leurs sous-traitants en produit de marque de distributeur (MDD). Une autre façon de faire pression, souligne encore Robert Volut.
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