Dans une lettre ouverte adressée à Stéphane Le Foll, la Coordination rurale (CR) dénonce les restrictions budgétaires pesant sur les chambres d'agriculture.
« Comment feront les chambres d'agriculture pour investir si vous les privez de leur trésorerie ? Elles en seront incapables, ne serait-ce que pour les mises à niveau réglementaires des bâtiments (accès aux handicapés, électricité, isolation...), écrit Bernard Lannes, président de la CR. De même, elles ne pourront plus répondre aux appels à projets, qui nécessitent une importante trésorerie. Pire, les chambres d'agriculture étant leur propre assureur chômage, tout licenciement économique ne cessera de peser sur le budget de la chambre que 720 jours après le départ du salarié ! La gestion du budget prévisionnel devient un vrai casse-tête ».
Selon le syndicat, les efforts budgétaires demandés par le gouvernement pourraient entraîner « la perte de 20 emplois à temps plein sur une chambre de 80 salariés, soit le quart des effectifs ». Et le projet de diminuer la taxe foncière sur le non bâti (TFNB) de 2 % par an sur les trois prochaines années représenterait « environ 60.000 € de perte pour une chambre d'agriculture ».
« Les voilures ont d'ores et déjà été réduites, ne serait-ce que par la diminution du nombre d'agriculteurs. Les services que nous rendons aux agriculteurs sont réels, et ces derniers ont besoin de ce rempart qu'est la chambre d'agriculture face aux exigences toujours croissantes, et pas toujours réalistes, de la société civile. Ne les en privez pas sous prétexte de fallacieuses économies », conclut Bernard Lannes.
L'avenir des chambres d'Agricultures
mercredi 03 septembre 2014 - 21h28
Certes les temps budgétaires sont dur, mais ce n'est certainement pas à cause des paysans qui travaillent beaucoup plus que les autres catégories socio-professionnelles. Il est inadmissible que le budget des Chambres soit rogné pour des raisons de difficulté budgétaire du gouvernement.... Et que personne ne s'y trompe, le fait de diminuer le budget des Chambres, et donc de diminuer le personnel et voie de conséquence les services apportés aux agriculteurs qui en seront les premiers à en pâtir. joe04