La conférence annuelle du Conseil international des céréales (CIC) avait prévu d'évoquer la crise économique et son impact sur les filières céréalières et oléagineuses. Mais comme en 1949, lors de l'établissement de l'accord international sur le blé et de la création sous-jacente du Conseil international du blé (aujourd'hui CIC), c'est bien de crise alimentaire dont il était question, mardi, à Londres.
L'Indonésie a notamment exposé l'adaptation de son programme de distribution de riz pour les plus démunis. En 2008, l'agence alimentaire para-étatique Bulog a ainsi acheté 3,2 Mt de riz indonésien (soit 8,4% de la production nationale) contre 1,7 Mt en 2007.
De Bali à Sumatra, les plus pauvres ont pu bénéficier d'une ration de 15 kg de riz ménage et par mois (10% de la consommation mensuelle) à un coût équivalent à 35% du prix du marché.
Tout en sachant, que, grâce à une politique de stock tampon, le riz indonésien est resté stable sur les deux dernières années quand bien même les cours des riz thaïlandais et vietnamiens se sont envolés sur cette période. Bref, tout un programme censé contenir de futures éventuelles émeutes de la faim.