Un sondage réalisé par Coop de France en septembre auprès des coopératives françaises et diffusé lors du congrès de l'organisation, mercredi par la section des grains, montre que les agriculteurs sont de plus en plus séduits par l'option de fixation de leur prix de vente à prix ferme, au détriment du prix «moyenne campagne». La collecte des coopératives à prix ferme est ainsi passée de 19% en 2000 à 43% en 2007 pour redescendre légèrement pour la campagne actuelle à 38%.
Avec 75% de prix ferme en récolte pour 2008, le blé dur est la culture la plus concernée. «C'est la culture du prix ferme», explique Coop de France. Le blé, l'orge, le maïs et le colza sont tous situés approximativement à 40% de prix fermes pour cette campagne.
Selon Franck Pottier, conseiller d'entreprise au CER 77, il existe différents comportements de producteurs face au marché: «les ''conservateurs'' délèguent la vente par souci de simplification et de sécurité, les ''autonomes'' travaillent depuis longtemps à prix ferme et stockent leur marchandise. Une troisième catégorie, celle des ''apprentis'', est apparue récemment. Ce sont des gens qui ont glissé de la position de conservateur, pour tenter de saisir les opportunités de marché».
Par ailleurs, plus les coopératives réalisent une collecte importante, plus elle doivent gérer une part élevée de collecte à prix ferme. Pour faire face à ces changements de comportements des adhérents, 69% des coopératives disent avoir modifié leurs pratiques et 44% proposent désormais des variantes aux méthodes classiques de fixation des prix.