D’après les dernières estimations de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), la production céréalière mondiale en 2007 se situerait à 2,1 milliards de tonnes. Ce niveau record, en hausse de 4,6% par rapport à l'an dernier, est largement imputable au maïs américain.
Toutefois, les prix internationaux des céréales «demeurent élevés et fluctuants» en raison d'une «demande soutenue, en particulier sous l’impulsion de l’industrie des biocarburants», des niveaux de stocks au plus bas, et d'une production insuffisante – essentiellement de blé – chez les pays exportateurs.
La FAO prévoit que les stocks céréaliers mondiaux diminueront de près de 2% au cours de la campagne 2007-2008. A 420 millions de tonnes, il s'agirait du plus faible volume depuis 1983.
«Les premières perspectives de la récolte du blé de 2008 sont favorables», selon l'organisation. «Avec les semis de blé d’hiver quasi achevés dans l’hémisphère Nord, les dernières estimations laissent entrevoir une augmentation importante des emblavements, en réponse aux prix élevés et à la suppression du gel obligatoire des terres pour 2008 dans l’Union européenne», précise-t-elle.
La FAO souligne que les groupes de populations à faible revenu sont les premiers à subir les conséquences des prix élevés des céréales, «car leurs apports énergétiques quotidiens reposent davantage sur les produits à base de céréales, sans compter que la part de l’alimentation dans leur budget total est élevée».