L'OniGC (Office national interprofessionnel des grandes cultures) a rappelé, mercredi, à l'issue du conseil spécialisé des céréales, que le rythme des exportations vers les pays tiers doit se maintenir pour atteindre l'objectif de 9 Mt de blé français expédié hors de l'Union européenne au cours de la campagne actuelle.
Les exportations ont été actives en première partie de campagne et l'OniGC estime à 5 millions de tonnes (Mt) la quantité de blé déjà exportée vers les pays tiers. Malgré ces bons résultats, l'office a rappelé que le rythme doit se maintenir, d'autant plus que «les livraisons vers l'Union européenne sont prévues à la baisse en raison de la vive concurrence exercée par les maïs et blés fourragers en provenance de la mer Noire mais aussi par les blés tchèques», explique l'office des grandes cultures.
Là où la situation se complique, c'est que l'Allemagne apparaît subitement comme un concurrent sérieux à l'exportation en direction des pays tiers. «Traditionnellement, l'Allemagne est reconnue pour la qualité de ses blés, avec d'excellents taux de protéine, mais on s'étonne du dynamisme très visible de ce pays cette année» s'est inquiété Rémi Haquin, président de l'OniGC.
L'office tire également la sonnette d'alarme sur les quantités exceptionnellement importantes de céréales importées. Il ne s'effraie cependant pas du flux de blés fourragers anglais qui arrive en Bretagne. «Il y a traditionnellement une demande en blés fourragers de la part de la Petite Bretagne et en provenance de la Grande-Bretagne» a ajouté Michel Ferret, le responsable du service marché à l'office.