Au regard de la baisse des prix des céréales et de la production européenne, qui s'annonce excellente, l'OniGC (Office national interprofessionnel des grandes cultures) souhaite le rétablissement des droits de douane à l'importation.
Pour Rémi Haquin, président de l'Office, les choses sont simples: «Pour que les clients en céréales françaises, de l'Union européenne ne deviennent pas uniquement les pays tiers, il faut des mécanismes de protection», a t-il expliqué mercredi à l'issue du conseil spécialisé des céréales de l'Office.
En clair, la notion de préférence communautaire a besoin de règles pour pouvoir fonctionner.
C'est dans ce cadre «que le conseil spécialisé des grandes cultures de l'Office, a convenu, qu'il souhaitait que la France intervienne auprès de Bruxelles, pour remettre en vigueur les droits de douane», a souligné Rémi Haquin.
Il a ensuite rappelé «que la Pologne avait déjà lancé une telle tentative, mais qui avait échoué, car à ce moment, seule l'orge remplissait les conditions d'une remise en place des protections».
Si la France décidait de porter cette initiative, il faudrait ensuite que la Commission donne son accord. Un consensus devrait alors émerger entre les pays exportateurs qui souhaitent conserver leurs débouchés sur le marché intracommunautaire et les pays importateurs qui souhaitent s'approvisionner au plus bas coût.
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