L'Afab (Assocation des fabricants d'aliments du bétail de Bretagne), l'UGPVB (Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne) et la FRSEA de Bretagne, dénoncent vendredi « une décision gouvernementale prise à la hâte remettant en cause le transport en 44 tonnes en agriculture » au 1er janvier 2013.
Ils demandent l'instauration « immédiate d'un échéancier sur dix ans permettant le renouvellement progressif du parc de camions pour l'adapter aux nouvelles contraintes réglementaires sur le transport routier ».
Selon les trois organisations représentant les filières animales et les agriculteurs, « après trois années d'explications argumentées et de négociations longues avec les administrations concernées », le transport routier en 44 tonnes pour les produits de l'agriculture et de l'agroalimentaire, affiche « un bilan positif sur tous les plans ». En permettant « un meilleur chargement », il a entraîné la réduction du nombre de camions sur les routes, « et au final de redonner un peu de compétitivité aux filières agricoles », constate le communiqué commun de l'Afab, de l'UGPVB et de la FRSEA.
Les acteurs économique sont favorables au 44 tonnes qui « a fait ses preuves en matière de sécurité, d'environnement, d'économie, et cela sans coûter un centime aux contribuables », relève-t-il.
Selon ces organisations, les nouveaux décrets et arrêtés parus en décembre 2012, à l'origine de leur courroux, « réduisent notamment la charge maximale par essieu. Cette décision du gouvernement, prise sans concertation, doit s'appliquer immédiatement au 1er janvier 2013 et cela sans période d'adaptation du matériel roulant. Sans aménagement, ce sont toutes les filières bretonnes d'élevage et l'agroalimentaire, premier employeur en Bretagne, qui vont être touchées par cette disposition ».
En effet, relève le communiqué, « les camions d'aliments du bétail et les bennes céréalières en circulation ne sont pas adaptés à ces nouvelles règles. Conséquence : 15 millions d'euros par an s'envoleront en fumée sous forme de gaz d'échappement et d'effet de serre », ironisent les organisations.
Le communiqué fait appel à l'appui des parlementaires bretons et demande à l'Etat « l'instauration immédiate d'un échéancier sur dix ans permettant le renouvellement progressif du parc de camions pour l'adapter aux nouvelles contraintes réglementaires ».
Lire également:
- Elevage : de nouvelles charges sur l'aliment liées à des règles sur le transport (Coop de France-Snia) (6 décembre 2012)
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samedi 29 décembre 2012 - 21h37
cette initiative ministerielle est tout afait compathible avec le redressement improductif