La proposition d'Herman Van Rompuy, le président du Conseil de l'UE, de réduire de 6 % supplémentaires par rapport à la proposition de la Commission, le budget de la Pac après 2013, a suscité une levée de bouclier chez les syndicats européens d'agriculteurs.
Dans un communiqué du 15 novembre 2012, le Copa-Cogeca (syndicat des exploitants et coopératives dont sont notamment membres la FNSEA et Coop de France) juge le niveau de coupe « inacceptable », à un moment où les agriculteurs sont déjà durement touchés par la hausse du coût des intrants, une forte volatilité des prix, des revenus en baisse et une réglementation de plus en plus contraignante ».
Le Copa-Cogeca dénonce cette volonté de réduire le budget agricole européen « alors que d'autres pays comme les Etats-Unis, la Chine ou le Brésil investissent massivement dans leur agriculture pour maintenir la compétitivité du secteur et nourrir une population en augmentation ». Le syndicat réclame que le budget Pac soit au moins maintenu à son niveau actuel jusqu'en 2020 pour donner de visibilité et viabilité aux agriculteurs et à leurs coopératives.
Le Ceja, le syndicat européen des jeunes agriculteurs, partage l'inquiétude de ses aînés et demande aux Etats membres qui se réuniront sur la question les 22 et 23 novembre 2012, de ne pas aller au-delà de la proposition de la Commission. « Nous sommes très inquiets de l'impact d'une coupe budgétaire telle qu'elle est proposée par le président du Conseil sur les soutiens aux jeunes agriculteurs », déclare le syndicat dans un communiqué du 15 novembre. « Le renouvellement des générations en agriculture est tout simplement trop important pour faire des économies de bout de chandelle ».