Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et de la Pêche, a présenté vendredi 26 septembre le budget de son ministère pour 2009. Les crédits de la «mission Agriculture, pêche, alimentation, forêt et affaires rurales» s'élèvent dans le projet de budget pour 2009 à 3,49 milliards d'euros (en crédits de paiement), en hausse de 2,72% par rapport à 2008.
Les postes «gestion de crise» et les aides à la pêche ont été augmentés respectivement de 11 millions et 75 millions d'euros par rapport à l'an dernier. Les économies sont principalement réalisées avec la suppression de 650 emplois au ministère en 2009, qui représentent 11 millions d'euros.
Si on ajoute au budget de la «mission Agriculture», l'enseignement et la recherche, le budget du ministère de l'Agriculture pour 2009 s'élève à 5,04 milliards d'euros en crédits de paiement, soit une hausse de 2,4% par rapport au budget de 2008.
La «mission Agriculture» se décompose en quatre programmes: économie et développement durable (1,761 milliard), sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation (583 millions), forêt (309 millions), conduite et pilotage des politiques de l'agriculture (836 millions).
Michel Barnier a affirmé avoir mis ses priorités au soutien à l'installation des jeunes agriculteurs (+13% de crédits par rapport à 2008), à l'élaboration d'outils de gestion de crises (sanitaire et climatique), à la restructuration de la filière de la pêche et à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement avec le plan «Ecophyto» 2018 (réduction des pesticides) ainsi qu'au développement d'une agriculture biologique (12 millions d'euros en 2009).
Le projet de budget pour 2009 s'inscrit dans un cadre triennal qui prévoit une baisse des crédits de cette «mission Agriculture» pour 2010 et 2011 à respectivement 3,15 milliards d'euros et 3,04 milliards. Cette diminution s'explique par les «rééquilibrages prévus par le bilan de santé de la Pac, notamment en faveur du secteur de l'élevage», selon Bercy. «Par exemple, la prime à l'herbe (PHAE) pourrait être financée intégralement par le premier pilier de la Pac (soutien aux marchés, NDLR) au lieu du cofinancement actuel», a indiqué Michel Barnier.
L'enseignement technique agricole bénéficie d'un budget stable (+0,6%). L'enseignement supérieur et la recherche agricole ont un budget en hausse de 5,6%.
Le ministère de l'Agriculture a aussi «rationalisé» certains de ses services et établissements publics dans le cadre de la «révision générale des politiques publiques» (RGPP), le programme d'économies de l'Etat. Ainsi, la réforme des offices agricoles, engagée en 2004, aboutira le 1er janvier 2009 à leur fusion.