Dix ans après la charte pérenne pour l'agriculture bretonne, le préfet de Région a présenté, le 20 décembre 2010, à Rennes, un nouveau plan régional pour l'agriculture et l'agroalimentaire (PAAR) devant 150 élus, responsables professionnels, institutionnels et associatifs de la Région.
« Dans une période de mutations agricoles et de crise conjoncturelle dans de nombreuses filières, il est nécessaire d'éclairer les perspectives du secteur et ses modalités de développement à court et moyen termes, a affirmé Michel Cadot, le préfet. Ce plan est le fruit d'un travail de concertation mené avec l'ensemble des acteurs économiques. Il vise une ambition collective pour les cinq prochaines années. »
Le travail a été lancé au début de 2010. Après une première phase de diagnostic, les groupes de travail se sont mis en place autour de six thèmes pour proposer 18 actions concrètes.
Le foncier et l'énergie font partie des priorités. Le PAAR a pour ambition de réduire d'un tiers les terres qui partent pour l'artificialisation d'ici à cinq ans. Il a pour objectif de doubler le rythme actuel de création d'unités de méthanisation et d'installer ainsi 30 unités de méthanisation par an.
Une enveloppe de 1,5 million d'euros est prévue pour accompagner les agriculteurs dans la réalisation de diagnostics de leur exploitation et dans l'élaboration de leur plan stratégique.
Un programme portant sur le bâtiment d'élevage durable est également lancé pour la modernisation des élevages hors sol, en matière d'économie d'énergie et de bien-être animal notamment. Il ambitionne de toucher 25 % des exploitations d'ici à 2015 grâce à un soutien de 60 millions d'euros. Le dernier volet du plan concerne la simplification administrative.
« Au niveau agricole, nous avons enclenché une véritable marche arrière, constate Jacques Jaouen, président de la chambre régionale d'agriculture. Nous devons désormais aller très vite pour aider les exploitations à s'adapter. »
Pour lui, il est grand temps de revenir à plus d'économie. Un certain nombre d'outils se trouve dans ce plan. « Il est temps de se tourner vers les acteurs qui agissent pour l'économie et leur donner les moyens d'agir. »